Comparatif : Kia Niro Hybride VS Toyota C-HR : en attendant les autres
SUV urbain et hybridation. Si l’on devait croquer le portrait-robot de la voiture la plus pertinente aux yeux l’automobiliste contemporain, ces deux attributs trôneraient au sommet de la liste. Pour autant, l’offre reste encore étroite. Kia Niro et Toyota C-HR se disputent pour le moment un territoire qui est en passe de voir débarquer d’ambitieux concurrents.
Sommaire
A eux seuls, ils représentent une niche du segment des SUV que les autres constructeurs n’ont pas encore investi. Une question de temps. En attendant, les Kia Niro et Toyota C-HR profitent d’une concurrence pour l’instant absente pour faire valoir leurs talents (douceur de conduite, sobriété plus ou moins remarquable). Mais les points communs s’arrêtent là. Ces deux asiatiques cultivent des personnalités bien distinctes pour séduire la clientèle. Face à l’exubérance et la modernité du C-HR, le coréen préfèrent la jouer fine avec un style plus passe partout et une fibre familiale plus développée. Et si Toyota est le leader incontesté de l’hybride dans le monde depuis plus de 20 ans, la maîtrise du coréen Kia en la matière surprend.
Aspects pratiques : le style face à l’espace vital
Il suffit de les mettre côte à côte pour imaginer lequel des deux sera le plus accueillant. Si le C-HR et le Niro mesurent au centimètre près la même longueur, la ligne façon SUV-coupé du Toyota laisse augurer d’une habitabilité plus restreinte.
C’est particulièrement le cas aux places arrière. L’espace aux jambes n’est pas indigent, en revanche, l’accès, la garde au toit et la visibilité périphérique réduite participent au sentiment de confinement (renforcé par le ciel de toit noir de notre version d’essai). C’est tout le contraire à bord du coréen. Sa ligne de toit plus conventionnelle et son habitacle moins étroit permettent à deux adultes de trouver leur aise.
Idem pour le coffre : avec ses 427 l annoncés (en normes VDA), celui du Niro englouti 50 l de plus que celui de son rival. Par ailleurs, le Toyota impose une ouverture plus étroite de son hayon, un seuil de chargement plus haut et le plancher n’est pas plat une fois la banquette arrière rabattue. Deux écoles s’affrontent donc, celle du style, et l’autre plus conventionnelle de l’habitabilité.
Aux places avant, deux philosophies se confrontent également. Alors que le Kia accueille avec les égards mais sans la moindre fantaisie (style classique, fabrication moyenne mais ergonomie réussie), le Toyota en met là-aussi plein les yeux. Planche de bord au style très travaillé et légèrement tournée vers le conducteur, plusieurs niveaux de lecture, grand écran de plus de 8 pouces implanté très haut… Le C-HR, comme son style le laissait imaginer, se veut plus excitant et gratifiant que les anciennes Toyota. Si un temps d’adaptation sera nécessaire pour prendre ses marques, il faut tout de même saluer l’audace ainsi que la qualité de finition, convaincante.
Classement aspects pratiques:
1er : Kia Niro
2e : Toyota C-HR
Pratique | Kia Niro Active | Toyota C-HR Graphic |
---|---|---|
Qualité de la finition | ||
Rangements | ||
Modularité | ||
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | ||
Longueur maxi de chargement | ||
Places AR : longueur aux jambes | ||
Places AR : largeur aux coudes | ||
Places AR : garde au toit | ||
Plancher plat | ||
Note : | 14,7 /20 | 11,8 /20 |
Équipement : un service « fourni d’office » pour le C-HR
Au départ, Toyota C-HR et Kia Niro construisaient une gamme similaire, avec 3 niveaux de finitions chacun. Mais le japonais, soucieux d’affirmer sa montée en gamme, a ajouté à son SUV une version haut de gamme Collection cette année. Des séries spéciales Edition (Toyota) et Design (Kia) sont aussi venues compléter leur catalogue respectif.
Chez Toyota, le prix d’appel est plus élevé : 29 000 € pour l’entrée de gamme Dynamic à l’équipement toutefois bien fourni : détection des piétons, freinage automatique d'urgence, régulateur de vitesse adaptatif, gestion automatique des feux de route, reconnaissance des panneaux de signalisation routière et l’écran tactile de 8 pouces avec caméra de recul.
La dotation est moins riche sur le Niro Motion, mais il est affiché à 2 000 € de moins en prix d’appel. Nos versions essayées ici sont des finitions intermédiaires : Graphic pour le C-HR (32 000 €) et Active pour le Niro (28 990 €). Le japonais, encore une fois plus onéreux, le justifie en fournissant le détecteur d’angle mort, le stationnement automatisé et les sièges avant chauffants. De son côté, le Kia se dote de la navigation Europe, facturée 700 € chez son rival quelle que soit la finition. L’écart de prix permet ainsi au coréen d’être choisi avec un palier supérieur pour égaler le Toyota côté équipement. En optant pour le Niro Premium (32 990 €) qui ne propose quasiment plus d’options, la dotation est équivalente à celle du C-HR Distinctive. En revanche, le japonais peut encore facilement faire grimper la facture avec des pack carrosserie alourdissant la facture de 1 000 à 1 500 €. C’est donc une question de consommation. Le Toyota, systématiquement plus coûteux, est aussi mieux doté. Laissant l’avantage au Kia de proposer des versions plus accessibles. Par ailleurs, les options du coréen sont moins souvent enclavées dans des packs que sur le C-HR.
Classement équipement
1er ex aequo : Kia Niro
2e : Toyota C-HR
Rapport prix/équipements | Kia Niro Active | Toyota C-HR Graphic |
---|---|---|
Aides à la conduite | ||
Conduite (liaisons au sol) | ||
Confort | ||
Multimédia | ||
Style intérieur | ||
Style extérieur | ||
Note : | 14 /20 | 15,7 /20 |
Budget : le Niro plus accessible et plus sobre
Le Toyota C-HR assume donc la montée en gamme qu’il incarne au sein du catalogue nippon. Une inflation qu’il justifie par une dotation riche – même s’il n’est au final pas donné – et une qualité de finition appréciable. Mais il suffit d’aller faire un tour du côté des promo pour découvrir de généreuses remises de la part du constructeur (entre 2 000 et 3 000 € selon la version). Et côté valeur résiduelle, nos deux modèles naviguent plus ou moins dans les mêmes eaux. On peut en revanche espérer une fiabilité irréprochable de la part du japonais (non pas que Kia soit un mauvais élève en la matière). Ceci dit, les tarifs ateliers sont plus abordables chez Kia malgré un réseau moins fourni. Mais ces données n’ont rien de scientifique. En revanche, ce qui est sûr, c’est que le Kia Niro est nettement plus sobre que le C-HR d’environ un litre (nous y reviendrons). Un argument imbattable pour le client en quête d’économie de carburant, la cible même de ces SUV hybrides. Dernier argument en fin du coréen, sa garantie de 7 ans ou 150 000 km, loin d'être égalé par le japonais.
Classement budget:
1er : Kia Niro
2e : Toyota C-HR
Budget | Kia Niro Active | Toyota C-HR Graphic |
---|---|---|
Coût d'achat | ||
Bonus/malus | ||
Consommation : données constructeur | ||
Consommation : relevés Caradisiac | ||
Courroie de distribution/chaîne | ||
Cote attendue | ||
Durée de la garantie | ||
Fiabilité attendue/coût de réparations | ||
Note : | 14,3 /20 | 13,3 /20 |
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