2. Sur la route : une Clio plus homogène

Nos deux citadines sont hybrides, mais avec des caractéristiques bien différentes. Ainsi, la MG est animée par un bloc thermique 1.5 de 102 ch couplé à un moteur électrique de 136 ch alimenté par une batterie de 1,83 kWh brut et le tout associé à une boîte de vitesses automatique à trois rapports. La puissance totale atteint 195 ch contre « simplement »145 ch pour la Clio dont la batterie culmine à 1,2 kWh. Pour atteindre une telle puissance, la Clio dispose de trois moteurs. D'abord un 4 cylindres 1.6 essence 91ch emprunté à Nissan, assisté d'un alterno-démarreur haute tension de 20 chevaux, et d'un moteur électrique 48ch. Le tout est associé à une boîte à crabots.  Bien évidemment, les performances sont à l’avantage de la chinoise avec un 0 à 100 km/h abattu en 8 s contre 9,3 s pour la Clio, mais cela ne suffit pas à tout expliquer.

En effet, dès les premiers tours de roues, des distinctions sautent aux yeux. Tout d’abord, il est nettement plus difficile de trouver une bonne position de conduite à bord de la MG, car son volant ne se règle pas en profondeur, contrairement à celui de la Clio. Ensuite, avec la MG 3 on roule nettement plus souvent en électrique qu’avec la Française en raison de sa plus grosse batterie. On peut ainsi rouler en toute électrique jusqu’à 80 km/h. On gagne en agrément, mais aussi en consommations. Ces dernières sont très intéressantes et font preuve d’une grande sobriété. Nous avons ainsi enregistré une moyenne de 4,6 l/100 km lors de notre essai. La Clio ne démérite pas non plus avec 4,8 l/100 km, mais son agrément est un peu moindre en raison d’une boîte lente, d’une sonorité du bloc thermique un peu plus perceptible. Des petits défauts qui rendent le fonctionnement de la MG3 plus fluide.

Toutefois, la Clio prend sa revanche en ce qui concerne le comportement en s’affirmant un cran largement supérieur. La française est avantagée par ses qualités routières plus abouties avec notamment une meilleure filtration des bruits de roulement et d’air, une direction précise et informative, et un dynamisme très supérieur à celui de la MG notamment quand les virages apparaissent sans toutefois que cela ne vienne amoindrir le confort global qui reste excellent. Et c’est justement sur ce type de route que la MG 3 fait preuve de faiblesses avec quelques mouvements de caisse et un comportement moins agile. La Clio est clairement plus homogène sur route.