2. Sur route : plus fort que le thermique
Tesla ne communique pas sur la capacité des batteries de la Model 3. Toutefois si l’on se fie aux autonomies annoncées par le constructeur , on peut en déduire que la version « Performance » que nous avons à l’essai offre une capacité d’environ 70 kWh. Ces batteries sont logées sous le plancher, ce qui permet de libérer un maximum d’espace tout en abaissant le centre de gravité.
Toutes les variantes de la Model 3, hormis la « Mid-Range » qui est en propulsion, sont équipées d’une transmission intégrale signalée par la présence du logo « Dual Motor », signifiant qu’elles disposent de deux moteurs électriques répartis sur chaque essieu (avant et arrière) qui transfèrent indépendamment le couple aux roues en fonction de l’adhérence.
On avait hâte de la conduire cette Tesla 3, et particulièrement la version Performance qui affiche des temps de voiture de sport avec un 0 à 100 km/h abattu en 3,5 s et une Vmax de 250 km/h. La réalité est encore plus ébouriffante. Sur les départs arrêtés, le couple maxi est disponible instantanément et le conducteur est projeté, non, scotché ! à son siège. A cet exercice, la Model 3 laisse assurément pas mal de grosses cylindrées allemandes sur le carreau. Le système de récupération d’énergie au lâcher d’accélérateur autorise même à se priver de freins la majorité du temps.
Le châssis, campé sur ses grosses jantes avec un centre de gravité bas et une direction franche a un vrai caractère sportif. La conduite est ludique tout en restant confortable malgré la présence de jantes de 20’’. On se fait plaisir au volant de cette Model 3. Premièrement en ville, pour son silence de fonctionnement et sa douceur, mais aussi à haute vitesse par des reprises vigoureuses et des bruits de roulement bien compensés.
L’autonomie, qui est le nerf de la guerre sur une voiture électrique, est ici donnée pour 530 km en cycle d’homologation WLTP, qui est le plus proche de la réalité. En conduite sportive et selon les conditions météo, celle-ci peut tomber très vite à 300 km, ce qui reste très correct pour une voiture de sport. Pour l’Europe, Tesla a choisi d’équiper sa Model 3 du système de charge CCS Combo compatible avec les standards européens. Les propriétaires de Model 3 pourront ainsi à la fois se brancher sur les Superchargers de la marque, mais aussi sur la plupart des bornes de recharge rapide en Europe, sans restriction, comme par exemple le futur et gigantesque réseau Ionity, créé par le consortium BMW, Mercedes, Ford, Audi et Porsche. Plus aucune raison d’avoir peur de la panne.
En France aussi, la densification du réseau permet de rassurer petit à petit les réticents avec près de 500 superchargers en fonction à l’heure actuelle. Ces derniers permettent de récupérer près de 270 km d’autonomie en 30 minutes.Malheureusement ils ne sont plus gratuits pour les possesseurs de Model 3. Il faudra compter 24 centimes/ kwh, soit environ 15 € le plein, ce qui reste bien moins cher que le carburant. Sur un réseau classique, il faudra toujours compter plusieurs heures. A chacun de vos trajets, la Model 3 vous indique les bornes disponibles sur votre itinéraire et le temps de charge nécessaire pour arriver à destination. « De manière générale, les clients Tesla effectuent plusieurs petites charges au quotidien pour rayonner autour de leur domicile, aller au travail, etc. et utilisent les superchargers lors des grands déplacements », nous confie l'un des représentants de la marque.
Comme ses grandes sœurs, la Model 3 est une voiture connectée dont le potentiel et les fonctionnalités évoluent à travers des mises à jour envoyées par le constructeur. Le système de conduite semi-autonome Autopilot, qui à l’heure actuelle gère le niveau 2, pourra à l’avenir évoluer. Une voiture connectée et évolutive, c’est ça Tesla !
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