En apparence, le marché automobile allemand est en baisse avec un mois de mai décevant. Mais c'est sans compter sur la différence de jours ouvrés qui est défaveur de mai 2018. Ce qui étonne surtout est la baisse fulgurante des ventes de véhicules diesels. Et cela devrait s'intensifier dans les mois à venir.
La saga diesel est loin d'être finie. En Allemagne, pays qui défend plus que fermement son industrie automobile, la première "vraie interdiction" de circulation de voitures diesel deviendra effective demain 31 mai 2018, à Hambourg. Une révolution ?
Les logiciels truqueurs qui rendent les moteurs diesels plus vertueux qu’ils ne le sont vraiment au regard des normes antipollution sont un phénomène qui nous est familier depuis 2015. Une popularité due à Volkswagen qui, depuis, se perd en procédures, amendes et indemnités à travers le monde, sans compter le rappel de millions de ses véhicules pour mise en conformité. Un spectre qui s’agite à présent devant le puissant groupe Daimler. Une situation qui intéresse aussi Renault…
D'abord prononcée par une décision de justice dans un tribunal allemand, l'interdiction des diesels dans les grandes villes d'outre-Rhin va devenir une réalité puisque le tribunal a validé définitivement cette éventualité, en donnant ainsi le pouvoir de la décision finale aux municipalités.
Cela ressemble beaucoup à un baroud d’honneur ou à un combat d’arrière-garde après avoir été la victime d’une offensive éclair. Mais la contre-attaque au sujet de la prise de position dominante chinoise Geely au sein du fleuron de l’industrie allemande Daimler va se faire sur le terrain où elle est née : la place boursière. Ce qui ne changera pas la donne mais qui pourrait coûter une lourde amende.
Serait-ce le moment du règlement de compte final chez Volkswagen ? Celui d’une affaire des moteurs diesels sciemment truqués par un logiciel les rendant vertueux au regard des normes antipollution. Un scandale qui a pollué toute la planète automobile, étouffé cette motorisation, poussé à l’électrification des gammes des constructeurs qui se jettent dans les bras chinois qui ont parié depuis longtemps sur les batteries. Mais Volkswagen, de son côté, travaille à apurer ce passif.
Les effets de la baisse de popularité du diesel se font ressentir sur notre Vieux Continent. En Allemagne, près de 90 % des revendeurs professionnels de véhicules d'occasion annoncent qu'ils doivent pratique de gros rabais pour écouler leurs véhicules diesels.
Li Shufu a investi 7,5 milliards d'euros dans Daimler, ce qui fait de lui le premier actionnaire d’un groupe par le fait plus tout à fait allemand. Le Chinois est aussi le président du constructeur automobile chinois Geely, un nom qui n’est donc plus marginal mais de plus en plus majeur. Et il compte bien prendre tout l’espace que sa stratégie financière lui a donné. La preuve avec cette dernière sortie relayée par l’agence Reuters au cours de laquelle il est question de stratégie.
Ce 20 mars a été le jour de l’arrivée du Printemps mais pour les deux constructeurs allemands que sont Volkswagen et BMW, cette journée a aussi été celle des perquisitions. Les effets d’un « dieselgate » qui a éclaté en 2015se poursuivent. Un scandale au travers duquel on a découvert que les constructeurs pouvaient sciemment trafiquer leurs moteurs diesels avec des logiciels, afin de les rendre vertueux au regard des normes antipollution. Ainsi, le constructeur de Wolfsburg n’est plus le seul touché ni même uniquement le monde automobile. La preuve…
Si, en France, la production moyenne des véhicules neufs tourne autour des 120 ch, en Allemagne, l'abondance de l'offre des véhicules de plus de 150 ch fait inévitablement grimper la note. Selon l'Automobilwoche, la puissance moyenne des véhicules neufs vendus l'an dernier était de 154 ch outre-Rhin, et même 170 chez les SUV.