Au premier trimestre, les motorisations électriques, hybrides et au gaz auront progressé près de cinq fois plus vite que l'ensemble du marché européen.
La part de marché du gazole recule sur le Vieux Continent. Elle est passée sous la barre des 50 % au cours du premier trimestre 2017. Mais le poids du gazole varie énormément entre les constructeurs, de plus de 90 % … à moins de 10 %.
C'est une première depuis sept ans. En mars 2017, la compacte de Volkswagen s'est fait piquer sa place de reine des immatriculations sur le Vieux Continent. Est-ce la fin de son règne ?
Cette semaine, c’est l’une des conséquences collatérales du fumant « Dieselgate » qui se joue du côté du Conseil européen. Une affaire qui a révélé à quel point la réglementation imposée sur les émissions polluantes restait le plus souvent lettre morte, après être passée par différents filtres chargés de donner des certificats d’homologation de complaisance. Jusqu’à vicier l’essence même des textes. Il faut donc revoir sa copie sur l’homologation. La France en est d’accord. Mais l’Allemagne, pas du tout.
Les ventes de voitures neuves ont atteint un niveau record en mars. Le bilan du trimestre est donc excellent, avec une hausse de 8,4 %. Côté constructeurs, le tiercé gagnant est Volkswagen-Ford-Renault.
Les émissions polluantes dans le domaine automobile sont une affaire sérieuse depuis que Volkswagen a été pris les doigts dans le boîtier électronique Bosch, pour rendre ses moteurs diesels vertueux. Un terme depuis est né, celui de « Dieselgate ». Mais qui n’est plus le seul apanage de la marque allemande. On sait depuis que ses concurrents ne sont pas moins irréprochables sur le sujet. Mais il en est particulièrement un qui agace de l’autre côté du Rhin. Et ça peut même tourner à tout moment à l’incident diplomatique.
25 500 personnes ont perdu la vie sur les routes du Vieux Continent l'année dernière. Le réseau européen reste le plus sûr du monde, avec 50 victimes par million d'habitants. Mais la France est au-dessus de ce taux moyen.
Le mois dernier, les immatriculations ont progressé de 2,2 % dans l'Union par rapport à février 2016. Si la France et l'Allemagne sont dans le rouge, l'Italie est en grande forme. Côté marques, coup de mou pour VW et Ford. Le Losange en profite pour redevenir numéro 2 européen.
La vie dans le secteur automobile n’est pas actuellement un long fleuve tranquille. C’est même la source de toutes les inquiétudes et le lit de toutes les suspicions. Avec cette nouvelle affaire qui a conduit la Commission européenne à prendre des sanctions, l’eau monte encore un peu plus puisque, cette fois, ce ne sont pas les constructeurs qui boivent la tasse. Mais les équipementiers qui perdent pied.
Le feuilleton du « dieselgate » suite mais certainement pas fin. Une saga à la longévité assurée au moins autant que les « feux de l’amour » sauf qu’ici nous sommes enveloppées par une « fumée de la haine » qui cerne les constructeurs automobiles. Ces derniers sont coupables de jouer sur les valeurs de leurs émissions polluantes tout en contournant une procédure d’homologation par ailleurs opaque. L’affaire n’est pas seulement un thème de tromperie sur la qualité. C’est aussi un scandale de santé publique.