L’onde choc d’un « dieselgate » dont l’histoire rappellera qu’il faut associer le nom de Volkswagen continue à produire son effet. Après avoir ébranlé la crédibilité des constructeurs dans leurs démarches d’homologation au regard des émissions polluantes, après avoir courroucé les automobilistes qui découvrent des zones géographiques dans le monde à la tolérance variable face à la tricherie, voici que ce sont les institutions européennes qui sont secouées. Et pour cause. Elles ont démontré leur totale inefficacité en autorisant sur les routes de la planète des véhicules nocifs pour la santé.
En tant qu'automobiliste, il vaut mieux être hongrois que norvégien. Telle pourrait être la conclusion d'une enquête qui a calculé ce que coûte l'utilisation d'une voiture en Europe. Pour les Français, c'est en moyenne 490 € par mois.
Voilà une information qui ne va pas lever les doutes de collusions entre les États et leurs constructeurs automobiles. Depuis l’éclatement du scandale du « dieselgate », la façon dont sont mesurées les émissions polluantes est sur la sellette. L’Europe s’interroge et recherche la voie d’une procédure indépendante d’homologation qui semble bien difficile à trouver. Avec cette suspicion venue d’Italie, les choses pourraient brusquement s’accélérer.
C’est un fait dont l’énormité gêne même si, techniquement et politiquement, les spécialistes et autres protagonistes puiseront des arguments pour vous amadouer. Mais, froidement, la situation est la suivante : Volkswagen a reconnu avoir vicié les tests antipollution de ses voitures au moyen d’un boitier électronique dont le but était de tricher et de tromper. 11 millions de voitures sont mises en cause dont 8,5 millions en Europe. Pourtant, c’est aux États-Unis que la marque déboursera 23 milliards en réparations diverses. De ce côté-ci de l’Atlantique, la comparaison des situations donne un désagréable sentiment d’impunité.
Si Renault a pu se féliciter du succès de ses citadines en Europe, Ford a fait grise mine en découvrant la très mauvaise note de sa Mustang au crash-test Euro NCAP. Pendant ce temps, la mauvaise tendance de la mortalité routière ne s'est pas inversée tandis que la Yaris a obtenu un titre très convoité dans l'Hexagone.
Bruxelles et sa Commission européenne avaient été vivement critiquées lors de l'affaire Volkswagen pour la non prise de décision. Aujourd'hui, Bruxelles publie un rapport dans lequel il est indiqué aux différentes autorités les méthodes pour repérer des logiciels truqueurs lors des tests d'homologation.
Vous l'avez vu, la Volkswagen Golf est encore une fois la meilleure vente européenne en 2016. Toutefois, la compacte allemande n'est pas la star dans chacun des pays de l'Union européenne. Certaines contrées préfèrent des autos japonaises, françaises, ou encore tchèques. Voici un petit tour européen des meilleures ventes.
Il n'y a aucun suspense, la Golf reste l'auto la plus diffusée sur le continent. La deuxième place revient à la Clio, qui coiffe au poteau les Polo et Fiesta. En 2016, les SUV ont atteint de nouveaux records : ils ont représenté plus d'un quart des ventes.
Volkswagen aurait-il dissipé l’écran de fumée cachant des connivences entre le pouvoir politique et les constructeurs automobiles carburant à la fraude sur les émissions polluantes ? Il faut dire que l’énormité de l’existence d’un logiciel truqueur rendant les moteurs diesels vertueux au regard d’une réglementation soucieuse de notre santé ne semble plus être une exception. Mais une règle chez des fabricants de voitures, qui, depuis, sont un à un montrés du doigt pour leurs faux résultats. De quoi se poser des questions.
C'est la troisième année de croissance consécutive. En 2016, 14,6 millions de voitures ont été vendues sur le Vieux Continent. Renault tire son épingle du jeu, avec une belle progression qui lui permet de remonter sur la deuxième marche du podium des constructeurs.