Pointé du doigt pour ses résultats inexacts sur les performances énergétiques de ses véhicules, le constructeur Suzuki est revenu sur ce sujet sensible mis à jour 18 mai dernier. Avec un objectif : exciper de sa bonne foi et éviter l’amalgame avec un autre compatriote lui-même pris dans le même genre de scandale : Mitsubishi.
L’occasion était trop belle. Les tenants du moteur thermique raillent souvent les convertis à la voiture électrique au sujet de l’autonomie de leur engin. Payer si cher pour ne pas aller loin, demander si la rallonge est fournie et suffisamment longue pour être reliée au secteur, les sarcasmes ne manquent pas. Mais la conjoncture de ces derniers jours a comme renversé la tendance, avec ses files d’attente devant les stations-service. L’heure de la revanche a sonné !
C’est la confirmation de la pertinence pour les comptes publics du changement de règles d’un dispositif du bonus-malus destiné à encourager l’acquisition de voitures moins polluantes tout en retirant de la circulation leurs aînées à la vocation écologique bien moindre : selon la Cour des comptes, pour la deuxième fois depuis sa création, les recettes générées par le système de bonus-malus ont été plus importantes que les primes versées aux acheteurs de véhicules propres.
Alors comme ça Paris serait outragé, brisé, martyrisé, mais aussi bientôt libéré d’une vilaine voiture qui avilie l’homme et nuit gravement à sa santé. On ne vous demandera pas votre avis car vous êtes une victime consentante si bien que d’autres sont là pour décider ce qui sera le mieux pour vous. Que vous le vouliez ou non, il faudra changer vos habitudes, votre itinéraire, votre vie pour continuer à vivre à Paris. Au sens large du terme. Et c‘est la transformation des voies sur berges de la rive droite en aire piétonne, prévue à partir de septembre, qui va vous faire toucher du doigt cette réalité.
Cela s’est fait quasi en catimini et entre Japonais. Alors que l’avenir de Mitsubishi était sur la sellette depuis la révélation d’une manipulation des tests portant sur la consommation de certains de ses véhicules, le constructeur nippon était dans la tourmente. Jusqu’à apparaître comme une proie pour ses concurrents prêts à mettre la main sur un blason aux perspectives intéressantes. Mais c’est Nissan qui a raflé la mise.
L'UTAC, missionnée par la "commission Royal", a terminé les tests de 52 véhicules sur les 100 prévus. Après avoir dévoilé les grandes lignes des résultats le 7 avril, voici maintenant les résultats détaillés, modèle par modèle. Riches en enseignements vous l'imaginez. une chose est sûre, tous ou presque dépassent les normes, aussi bien au niveau des Nox (oxydes d'azote) que du CO2.
J'ai du nouveau sur le scandale du diesel, du chaud, de l'exclusif, du bien plus grave que les bricolages de logiciels de Volkswagen, du plus vilain que l'EGR des Renault qui ne marche que d'octobre à avril. Là, c'est du sérieux.
Vendredi, on était le 1er avril : méfiance en écoutant les infos du matin. Pourtant quand Anne Hidalgo, la maire de Paris, a évoqué sur France Inter la pétition qu'elle lance contre la commission européenne qui a donné un "permis de polluer" aux constructeurs, je savais qu'elle ne blaguait pas.
La crédibilité des tests des niveaux d'émissions polluantes et des protocoles d’homologation a pris un sacré coup dans l’aile depuis que l’on sait que Volkswagen a pu déjouer tous les obstacles en proposant des moteurs diesels truqués. L’affaire est mondiale tandis qu’en Europe, entre indulgence supposée, aveuglement et mise sous influence par des lobbies, on a perdu tout repère. Les dernières décisions que d’aucuns ont déjà interprété comme un permis de polluer suscitent toutes les interrogations. Un brouhaha que le groupe PSA Peugeot Citroën aimerait faire taire en faisant entendre sa voix. Et montrer la voie.
C’est bien connu, les histoires d’amour sont faites de hauts et de bas. Celle des automobilistes français avec le diesel connaît ainsi une de ses plus graves crises, qui pourrait aboutir à une véritable désaffection. Preuve que toute relation ne tient qu’à un fil.