2. Xpeng G6 – Sur la route : performant mais pas sportif
La gamme française du G6 comprend trois motorisations. Elle débute avec la version Autonomie Standard forte de 255 ch et dont la batterie lithium-fer-phosphate de 66 kWh permet, selon le cycle WLTP, de parcourir 435 km. Sensiblement plus coûteuse, la variante Grande Autonomie devrait plus massivement séduire. Sa puissance grimpe quelque peu, mais c’est surtout sa batterie, un élément nickel-colbalt-manganèse de 87,5 kWh, qui lui permet de faire la différence. En effet, elle promet ainsi 570 km entre deux charges. Dans les deux cas, seules les roues arrière transmettent la puissance au sol.
Ce n’est pas le cas du modèle que nous avons essayé. Baptisé Performance, c’est le plus puissant de la gamme. C’est également le seul à disposer de 4 roues motrices grâce à l’implantation d’un moteur supplémentaire sur l’essieu avant. Équipée du même accumulateur que la Grande Autonomie, cette version est logiquement un peu moins bien lotie en matière d’autonomie. Mais les 550 km annoncés par le cycle WLTP n’ont rien de ridicule.
En revanche, malgré une puissance (470 ch) et un couple (66 Nm) très confortables, ce G6 Performante se montre plus placide qu’attendu. Pas question, toutefois, de se méprendre. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 4,1 s, il accélère fort. En revanche, lors des reprises, il se montre moins réactif que ses concurrents. Si l’on recherche un SUV dynamique, on s’orientera donc vers l’un de ses concurrents car, en prime, le châssis comme la direction manque clairement de mordant.
Oublions donc le qualificatif dont l’a affublé le service marketing de Xpeng et menons-le en bon père de famille. À ces allures plus raisonnables, on apprécie la douceur générale. Amortissement, sièges, direction… tous les éléments en contact direct avec le conducteur se sont donné le mot pour faire de ce chinois un véritable petit pullman. L’insonorisation aux bruits d’air est très bonne et l’absorption des déformations du bitume très soignée.
La tenue de route se révèle par ailleurs d’une rassurante neutralité -tant pis pour le plaisir de conduite- et le grip très bon, la monte pneumatique (des Michelin dans tous les cas) étant de qualité.
Là où le bât blesse, c’est en matière de consommation. Loin de ce que promet Xpeng, nous avons "brûlé", en moyenne, 22 kWh/100 km lors de notre essai. Précisons ici que ce dernier s’est effectué aux alentours d’Amsterdam sur des routes dont le dénivelé était proche de zéro. À ce rythme, le propriétaire de G6 pourrait à peine envisager de parcourir 400 km avant de trouver une borne. Et encore, à condition de ne pas fréquenter les autoroutes car, à 120 km/h, l’appétit grimpe légèrement au-dessus de 25 kWh/100 km, ce qui permet de tabler sur une autonomie maximale de 350 km.
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