1968 : Championne du Monde... des places d'honneur
Pleinement conscient de la faillite aérodynamique et des troubles de comportement de ses premières "33", Chiti revoie sa copie. La nouvelle 33B ressemble enfin à une voiture moderne: carrosserie plus anguleuse avec des radiateurs latéraux, capot plongeant et doubles projecteurs. Polyvalente, elle adopte un toit amovible pour les tracés sinueux et peut être équipée de longs capots arrière profilés pour les circuits rapides. Allègée, dotée de voies élargies et de nouvelles suspensions, la 33 semble transfigurée. Le tir groupé à l'arrivée des 24 Heures de Daytona démontre l'ampleur des progrès réalisés. Ce ne sera qu'un feu de paille. Deux mois plus tard, sur le tobogan de Brands Hatch, les 33 se révèlent totalement inconduisibles: manque d'appui, train avant fantaisiste... Une déroute d'autant plus sévère que les V8 "gonflés" à 255 ch se mettent à casser comme du verre. Sous l'impulsion de Lucien Bianchi, excellent metteur au point et pilote "écouté" par Chiti, l'équipe revient à plus de réalisme et surtout à plus de rigueur dans la préparation des voitures. Le travail se montre payant: 2e place à la Targa Florio, une belle démonstration d'endurance au Mans et enfin une première victoire significative à Mugello. Après cette saison prometteuse, l'optimisme est de rigueur. Alfa Romeo décide de poursuivre son escalade avec un modèle 3 litres. On parle même d'une Cooper de formule 1 à moteur Alfa pour Lucien Bianchi.
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