Apparue au salon de Genève 1985, la Turbo R reprend le flambeau de la Mulsanne Turbo de 1982, première Bentley à se différencier des Rolls depuis des lustres, mais encore mal dégauchie. La suspension retravaillée, l’apparition de pneumatiques à taille basse permettent d’exploiter -partiellement- la cavalerie sans réellement nuire au confort. Mais mettre à l’équerre une auto de ce prix, de ce poids et de ce gabarit sur une route de campagne, est-ce bien raisonnable? La bête atteint 231 km/h en pointe, le 0 à 100 km/ en moins de 7 secondes (entre deux feux rouges?) et le 1000 m DA en 27 secondes.
Mais attention, en abusant des 330 chevaux, on dépasse les 30 litres aux 100. Construite à 4815 exemplaires jusqu’en 1992 cette première Turbo R était vendue en 1988 moins chère que la Silver Spur, mais se négocie aujourd’hui à un prix plus élevé que la Rolls. A partir de 1992, nouvelle version qui se distingue principalement par une transmission toute neuve, toujours d’origine GM, mais à 4 rapports et disposant d’une gestion électronique et de 2 programmes d’utilisation. Résultat: plus de douceur dans les passages, moins de patinage et dernier rapport long qui permet d’abaisser sensiblement la consommation autoroutière. Et un prix à la hausse en occasion...
Bentley Turbo R : 8 cylindres en V, 6750 cc, turbocompresseur Garrett, 330 ch, boîte de vitesses automatique à 3 rapports GM 400, freins à disques aux 4 roues et ABS, direction à crémaillère, longueur 5,27 m, poids: 2315 kg.
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