L'attente a été absolument interminable. On avait déjà tout lu, tout entendu, retenu par cœur tous les chiffres de la GT-R avant que la première d'entre elles ne foule le sol français. Une fois sur notre territoire, les superlatifs n'ont pas manqué. Sans réelle concurrence dans son segment (et à ce niveau de prix...) la GT-R a gagné son statut de voiture culte dès les premiers essais.
Extraterrestre, ce missile japonais nous a étonnés à tous les niveaux. Comment générer une pareille traction ? Comment proposer une telle débauche de puissance et de raffinement pour un prix si serré ? Quelques années après sa sortie dans l'hexagone, elle nous éblouit encore.
Nous avons eu la chance d'avoir sur ce reportage l'une des premières GT-R importées en Europe, un modèle de 2008 donc ainsi que la toute dernière version 2012.
Faisons un petit aparté pour les comparer... car il y a à dire ! A l'intérieur, de très gros progrès ont été faits sur les finitions, et de manière générale, on sent quand même la différence entre les 485 chevaux de 2008 et les 550 de 2012, puissances toujours «officielles» bien entendu.
Esthétiquement, quelques détails sont également mis à jour, comme les feux diurnes, le diffuseur arrière et quelques autres détails. Globalement, c'est la même auto, en simplement plus puissante et plus raffinée. Et dire que cela va continuer pendant encore quelques années !
Revenons à notre modèle 2012, que l'on distingue sous le capot avant par un couvre-culasses rouge !
Finalement, malgré la taille imposante des admissions, le VR38 paraît finalement assez petit dans l'immense baie moteur ! Mais avec plus de 630 N.m de couple, il fournit une force herculéenne... petit, mais costaud !
A l'intérieur, pour être honnête, on a rien à redire. Les matériaux sont de très bonne facture, les sièges Recaro absolument parfaits, les commandes sont très lisibles, et l'écran multi-fonctions... on pourrait en faire un dossier rien qu'à son sujet.
Le gap entre la 34 et la GT-R est absolument énorme. Le volant se pare de multiples boutons, et même si on est encore loin des manettino italiens, on voit que ces quelques années passées ont bouleversé la technologie embarquée.
C'est bien plus cossu, confortable, et il n'y a que le compteur, gradué jusqu'à 340 km/h et les sièges baquets qui mettent vraiment la puce à l'oreille...
Puis vient le moment de la conduite, et tout de suite, les différences se font sentir. La direction est bien plus légère, le poids semble bien moindre par rapport à une 34, mais la poussée n'a absolument rien à voir. Le V6 3,8 Biturbo semble pousser comme un très gros V8 atmosphérique. C'est simple, ça pousse partout, tout le temps, sous n'importe quel rapport ! En mode «éco», on sent quand même une différence de puissance, mais tout de même, quel souffle !
Rapidement, on met l'accent sur le point de détail qui fait toute la différence: la boîte de vitesses. Ultra-efficace sur la GT-R, elle permet d'exploiter au mieux la fougue du moteur, et de se consacrer sur les trajectoires.
Cela implique donc une conduite totalement différente par rapport aux Skyline GT-R. Il est certain que l'on passe beaucoup plus vite et plus fort dans n'importe quel virage, mais les sensations ne sont pas les mêmes.
La technologie de pointe de la GT-R gomme certaines sensations de conduite qui faisaient le charme des R32/R33 et R34. Ne nous y trompons pas, mener tambour battant la GT-R avec tous les voyants en mode Race et passer les vitesses au volant est un exercice hautement addictif. Les hautes vitesses pratiquées demandent d'ailleurs une concentration de tous les instants, on se retrouve très vite (largement) au dessus des limitations de vitesse ! Les freins sont également la grande claque. Ultra-efficaces, vous n'en viendrez quasiment pas à bout sur route ouverte en conduite musclée. En 5 années, voilà les très gros progrès: un moteur bien mieux rempli et à la force décuplée, des freins qui deviennent extrêmement efficaces, un châssis encore plus bluffant, et une boîte à double embrayage rapide comme l'éclair.
L'esprit GT-R est donc toujours là, à savoir un mastodonte technologique bourré de puissance, qui semble se moquer des conditions de revêtement et climatiques pour passer la puissance au sol. C'est complètement bluffant, et il est impossible de se lasser de la puissance d'un tel engin. Et que dire des vitesses de passage en courbe. Le sous-virage ? Ça n'existe pas, pas plus que le roulis. Extraterrestre, je vous le dis.
Maintenant, nos propriétaires du jour ont eu des avis très partagés.
Elle est certes incroyablement efficace, mais se situe-t-elle dans la lignée directe de la R34 ? C'est ce que je vous propose de découvrir tout de suite... page suivante !
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