2. Le carburant, ou le premier poste de dépense des Français

Sans surprise, le carburant est la dépense la plus conséquente dans l’enveloppe consacrée à l’automobile, avec 31% du budget.

Face à la hausse du prix des carburants depuis 2002 (+4,7% en moyenne par an), les automobilistes tentent de réduire les volumes à la pompe, à raison de -1,8% par an entre 2007 et 2013.

En 2012, le carburant est devenu le poste de dépense numéro un dans le budget auto, ce qui n’avait pas été le cas depuis le milieu des années 70. Si les prix n’ont jamais été aussi bas depuis quatre ans, l’annulation de l’écotaxe remontera prochainement le prix du gazole à +4 centimes d’euros.

Economies de carburant : la réponse des ménages

Le prix à la pompe reste l’une des plus grandes préoccupations des Français, qui s’adaptent tant bien que mal selon l’Insee : « Dans ce contexte, les ménages limitent leur consommation de carburant en volumes, et s’adaptent de deux façons. D’une part, en s’équipant de véhicules plus économes, bénéficiant de progrès technologiques, et d’autre part, en modifiant leur comportements : conduite plus souple, utilisation moindre de leur véhicule, notamment par un recours plus important aux transports en commun… ».

Source : 20minutes.fr

Diesel versus essence : le comportement des automobilistes diffère

Depuis l’année 2007, la consommation de gazole augmente de +0,8% par an, contre celle de l’essence qui enregistre une baisse des volumes consommés de -5,4% par an. Cette différence trouve des éléments de réponse dans la fiscalité.

Au départ, le calcul est simple : si les voitures diesel sont plus chères à l’achat, elles consomment généralement moins de carburant, ce dernier étant de surcroît moins cher à la pompe grâce à une fiscalité plus avantageuse.

L’année dernière, la taxe forfaitaire par litre de carburant consommé (remplaçant depuis 2002 la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers flottante, dite TIPP) était de 43 centimes par litre de gazole, et de 61 centimes par litre d’essence. Pour avoir une idée concrète, les taxes (TVA et taxe forfaitaire) représentent donc 49% en moyenne du prix du gazole et 56% du prix du SP95.

Cet avantage accordé au diesel vit cependant ses dernières heures de gloire, puisqu’une augmentation de +4 centimes d’euros à la pompe est prévue prochainement, officiellement pour combler une partie du tollé de l’écotaxe.