Vraiment bien née, la Mazda6 de deuxième génération berline (5 portes uniquement en France) se distingue par de multiples qualités. Citons par exemple son bon rapport encombrement/habitabilité avec au moins autant d’espace à bord que la Passat pour quelques centimètres de moins en longueur, un grand coffre de 510 litres parmi les plus pratiques (avec banquette AR très facilement rabattable 60/40 grâce au système "Karakuri"), ou une masse mesurée pour le gabarit de l’auto (1 555 kg pour nos diesels), sans perdre en sécurité passive ou en qualité de finition. Ce poids raisonnable doublé d’un faible coefficient de traînée (Scx de 0,27) contribue à la réduction de la consommation comme à l’efficience générale de l’auto. Bref, la plus joueuse des familiales proposé par un constructeur généraliste, au comportement presque sportif, et aux motorisations Diesel entièrement revues à peine un an après le début de sa commercialisation en France (mars 2008) constituait encore à l’orée de l’été 2010 un des meilleurs choix de la catégorie. Sans oublier sa variante break FastWagon, elle aussi très bien conçue.
Toutefois, son succès à été moindre que celui de la première génération. En 2009, un peu plus de 1 800 exemplaires ont trouvé preneurs en France, un peu mieux que la Seat Exeo, et derrière l’Alfa 159. Un assez bon résultat par temps de crise, mais la première Mazda 6 réalisait en moyenne 2 900 unités par an sur ses six années de carrière. Il est vrai que la familiale japonaise a aussi souffert de l’arrivée sur le marché en même temps qu’elle de la Citroën C5 de seconde génération, de très loin la familiale la plus vendue chez nous en 2009 avec 32 000 exemplaires. Sans compter l’Opel Insignia commercialisée fin 2008 qui a bien mieux « cartonné » que la dernière Vectra à ses débuts.
Ce succès moins net que prévu également dans le reste de l’Europe a sans doute incité Mazda à précipiter le remaniement de sa familiale. Mais parmi les quelques nettoyages de printemps du deuxième trimestre 2010, nous avions laissé de côté celui de la Mazda6, qui nous semblait trop succinct. Pris de remords, Caradisiac vous propose donc un double essai diesel. Bien nous en a pris, puisque en dehors des petites retouches cosmétiques et de subtiles modifications pour les motorisations Diesel, Mazda change plus profondément les dessous, ce qui réoriente sa familiale au départ typée sportive vers une optique plus confort.
A l’extérieur, les changements sont minimes. Ils concernent principalement les boucliers, dorénavant avec inserts d’antibrouillards bien séparés de la prise d’air inférieure à l’avant. A l’intérieur, broutilles également avec des détails de finition peaufinés, mais toujours aussi surprenant, le rétroviseur perché à une trentaine de centimètres de la tête du conducteur…
Comportement et confort : elle rentre dans le rang
En fait le gros du changement concerne le tarage plus souple des amortisseurs, quelques retouches sur le train arrière multibras afin de l’assagir, etc, le tout garantissant un confort de suspensions moins raide. C’est réussi sans que le filtrage devienne exceptionnel. Le maintien de caisse apparaît un peu moins bon, sans franchement dénaturer le comportement. Il se montre certes moins agile, mais la 6 reste une des grandes tractions les plus plaisantes à mener. D’autant que l’assistance de direction est encore plus naturelle qu’avant. Si la Mazda laisse dorénavant la palme de l’efficacité parmi les tractions à la Laguna restylée, elle peut séduire par une synthèse confort/tenue de route tout à fait défendable.
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