L’été est la saison idéale pour les cabriolets. Renault l’a bien compris. Après la Mégane CC, c’est au tour du Wind de passer entre les mains de la presse. Ce patronyme anglais qui se traduit par « vent » en français, évoque forcément un sentiment de liberté. Bien vu mais il faut rappeler que cette appellation n’est pas utilisée pour la première fois chez le constructeur français puisque le losange avait déjà baptisé ainsi un concept de petit roadster lors du salon de Genève 2004. Après 6 ans passés dans les cartons, Wind revient donc sur le devant de la scène sous la forme du plus petit coupé cabriolet de l’histoire de Renault. Très attendue le Wind est donc stratégique pour Renault puisqu’il ne faut pas oublier que ce modèle avait conduit un de nos confères d’Autoplus en prison pour avoir publié des photos volées. Le sujet est donc plus que sensible.
Un toit rotatif : une première en grande série !
La principale particularité du Wind, c’est bien évidemment son toit rotatif. Un système mis au point par le carrossier italien Fioravanti qui se distingue surtout par sa cinématique très originale mais aussi par sa rapidité d’exécution. Ainsi, il suffit juste de 12 secondes pour capoter ou décapoter alors que la plupart des autres coupés cabriolets du marché en demande une vingtaine. Seule contrepartie, il est toutefois nécessaire de le verrouiller manuellement. Sans être inédit puisque déjà utilisé par la Ferrari 575 Superamerica, ce type de toit est tout de même une grande première sur un véhicule de grande série.
Dans la pratique, l’autre avantage de ce toit est le fait qu’il ne modifie pas le volume de chargement qui reste de 270 litres quelle que soit la configuration, soit approximativement le coffre d’une Clio. Une bonne chose même s’il faudra composer avec un hayon assez lourd. Mais globalement le Wind est agréable à vivre au quotidien avec quelques rangements dans l’habitacle dont notamment un se trouvant derrière les deux sièges. On remarquera tout de même une ergonomie perfectible en raison du déplacement des commandes de sièges et du positionnement peu pratique des boutons de réglages des rétroviseurs ainsi que de celui de désactivation de l’ESP.
Même si le Wind partage de multiples organes avec la Twingo RS, l’affiliation esthétique est quasi nulle. On découvre donc un véhicule entièrement nouveau avec un bouclier avant disposant de deux larges prises d’air, d’une calandre fermée avec un logo mis en avant et des optiques effilés qui accueillent des projecteurs avec un pourtour bleu translucide.
De profil, les regards se posent sur la forme de la portière et sur la ceinture de caisse haute qui renforce l’idée de roadster. L’arrière accentue pour sa part la touche sportive avec un aileron intégré et un double bossage dans le prolongement des appuie-tête. Dommage que les poignées de portes fassent aussi cheap. Constat identique dans l’habitacle avec de nombreux éléments inédits comme la casquette, le bloc instrumentation ou la partie centrale de la planche de bord. Les passagers sont pour leur part positionnés particulièrement près du sol (plus bas que dans une Clio RS par exemple). Bilan moyen aussi en matière d’assemblage ou de choix des matériaux qui sont peu flatteurs avec des plastiques durs sur la planche de bord et les intérieurs de portes. Renault aurait pu faire des efforts.
Avec une longueur de 3,83 m, le Wind s’intègre dans la gamme entre la Twingo et la Clio. Il est donc parfaitement à son aise en ville avec un bon rayon de braquage mais est pénalisé pas sa rétrovision ¾ et arrière exécrable, ce qui est préjudiciable pour les manœuvres mais également pour la conduite. On reprochera aussi le manque de protection de la carrosserie, synonyme de coups de portières en ville.
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