Quatre motorisations sont ici proposées par Hyundai. En essence, il s’agit de classiques blocs à 4 cylindres, 1.2 84 ch et un 1.4 100 ch. En diesel, l’entrée de gamme est assurée par un 3 cylindres 1.1 développant 75 ch, et l’offre se complète d’un 4 cylindres 1.4 de 90 ch. Les trois derniers moteurs cités s’accordent à une boîte manuelle à six rapports, au bénéfice des consommations et émissions de CO2.
Pour cet essai, nous avons jeté notre dévolu sur le diesel 90 ch qui, avec ses 106 g de CO2/km, évolue dans la zone neutre du barème de bonus/malus. Sur le papier, sa valeur de couple relativement élevée (240 Nm dès 1 500 tr/mn) est un gage d’agrément et de rondeur de caractère.
Hélas, l’auto souffre d’un poids plus élevé que celui de la version essence (1 273 kg à vide, soit exactement 100 kg d’écart), ce qui ne va pas dans le sens de la performance. De fait, ce coupé n’offre pas le caractère enjoué que l’on serait en droit d’attendre. Les accélérations se montrent placides en même temps que relativement sonores. Le bruit s’atténue à vitesse stabilisée, et l’on profite même sur route de reprises honorables mais, pour être tout à fait franc, à aucun moment il n’est question d’émotion ou de plaisir de conduite. Certes, l’auto s’insère avec aisance dans le trafic. Certes, sa tenue de route se montre rassurante. Certes, son freinage fait preuve de mordant. Certes, son confort de suspension correspond aux standards de la catégorie. Certes, l’on peut envisager de grandes étapes à son volant, avec la satisfaction de voir que la jauge à essence « descend » très lentement. Tout y est, donc. Et pourtant... Et pourtant, difficile de considérer autrement cette i20 Coupé que comme un « déplaçoir » sans véritable caractère, une « auto-boulot-dodo », garantie 5 ans kilométrage illimité.
Notons tout de même qu’un bloc essence de nouvelle génération arrivera en fin d’année 2015, en l’occurrence un trois cylindres turbo à injection directe disponible dans deux niveaux de puissance, 100 et 120 ch. Si Hyundai se donnait à cette occasion la peine « d’habiller » un peu l’i20 Coupé (teintes et roues spécifiques, boucliers plus sportifs...), il y aurait probablement une carte intéressante à jouer. Sans espérer titiller les modèles premium type DS3, le coréen tiendrait là un modèle vecteur d’image, plus apte à séduire les amateurs de voitures de caractère. Car pour le moment, cette i20 Coupé peine à imprimer la rétine.
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