Toyota et la compétition

Les circuits

Toyota se lance officiellement dans la course en 1966, avec des coupés 2000 GT dont le 6 cylindres spécialement préparé par Yamaha développe 200 ch. Toujours uniquement concentré sur les épreuves japonaises, Toyota élabore, entre 1968 et 1970, une gamme de prototypes très puissants (Toyota 7), destinés à rivaliser avec les machines produites par Nissan. Après plusieurs accidents mortels, la fédération japonaise limite la cylindrée des prototypes à 3 000 cm3 et les deux “grands” décident de se retirer de la compétition.

Toyota reste cependant présent comme motoriste, fournissant notamment des mécaniques pour des équipes privées ou semi-officielles comme “Dome”, que l'on verra en particulier aux 24 Heures du Mans en 1979. Dans le même temps, une structure compétition est mise en place en Grande-Bretagne, qui prépare essentiellement des moteurs 2 litres pour les monoplaces de Formule 3. Toyota remportera et remporte toujours de nombreux championnats dans la discipline depuis 1974. Enfin, un certain nombre de modèles (Celica, Corolla, Supra) ont reçu des préparations et des éléments spécifiques fournis par le département course officiel, ce qui leur a permis d'enlever de nombreux succès en GT ou Tourisme au Japon, aux États-Unis et Grande-Bretagne.

Officiellement, cette fois, Toyota a amorcé son retour à la compétition dans les épreuves d'endurance en 1982, avec l'avènement du Groupe C. Rapides, mais souvent trahis par une fiabilité aléatoire, les prototypes japonais ont remporté quelques succès (notamment le championnat IMSA, aux USA), mais ne furent jamais en mesure de triompher aux 24 Heures du Mans, malgré une participation assidue entre 1983 et 1999.

Enfin, depuis 1995, Toyota s'est impliqué avec succès dans le championnat Indy-Car aux États-Unis et prépare son entrée en Formule 1 dès la saison 2002.

Les Rallyes

Toyota

Fondé en 1972, le Toyota Team Europe s'est d'abord lancé modestement dans les rallyes, avec une Corolla 1600. Après une première victoire au rallye des 1000 Lacs en 1975, l'escalade débute avec un coupé Celica (240 ch), qui termine 3e aux Championnat du monde 1977. Avec l'avènement de la Celica Turbo, en 1983, Toyota devient pratiquement invincible dans les rallyes africains (victoires aux Safari 1983/1984/1985 et Côte-d'Ivoire 1983/1985), mais ne peut rien faire contre les surpuissantes Groupe B.

De retour au sommet en 1988 avec une nouvelle Celica 4X4, Toyota renoue avec la victoire l'année suivante, en Australie, et termine second des championnats du monde des marques en 1989/1990/1991/1992, tandis que Carlos Sainz enlève le titre pilote en 1990 et 1992.

Toyota

L'année suivante, Toyota touche au but en enlevant les titres mondiaux Constructeur et Pilote avec Juha Kankkunen. La marque récidive en 1994 avec Didier Auriol, puis en 1999. Entretemps, Toyota a subi la honte d'une suspension d'un an (1995/1996) pour tricherie…

Suspendu fin 1999 au profit de la Formule 1, le programme Rallye peut cependant se targuer d'un bilan flatteur : 3 titres mondiaux Constructeur, 4 titres mondiaux Pilote et 43 victoires en championnat du monde.