Essai - BMW Série 2 Gran Coupé (2020) : la carrosserie de trop ?
Comme beaucoup de constructeurs allemands, BMW multiplie les déclinaisons à souhait. Après le coupé, le cabriolet, les monospaces 5 et 7 places, voici maintenant la berline coupée, soit le cinquième modèle de la famille « 2 ». Un élargissement à outrance qui touche ici ses limites comme nous allons pu le voir au travers de l’essai de la seule version diesel : la 220d forte de 190 ch.
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Note
de la rédaction
14,1/20
EN BREF
Berline coupé
Base de Série 1
A partir de 31 150 €
C’est bien connu, le style est le domaine subjectif par excellence. Ainsi, lors de la découverte en studio de la Série 2 Gran Coupé au mois d'octobre dernier, tous les journalistes présents, moi compris, étaient restés dubitatifs devant le dessin de la Série 2 Gran Coupé. Quelle ne fut donc pas notre surprise en apprenant quand celle-ci avait été élue « plus belle voiture de l’année » lors du dernier Festival Automobile au mois de janvier. Forcément, cette récompense a beaucoup fait parler lors des essais et la poignée de journalistes sur place à cette occasion avaient toujours du mal à comprendre le vote. Au risque de me faire détester par bon nombre d’entre vous, je persiste à dire que cette Série 2 est loin d'être la plus réussie des BMW. La face avant est très proche de la Série 1 avec une calandre composée des deux haricots élargis, mais ici légèrement plus bas tandis que les optiques sont très effilées avec une signature visuelle désormais bien connue. Certains traits typiques de la catégorie des coupés comme les vitres sans entourage ou la chute de pavillon prononcée sont ici présents. Finalement, c’est l’arrière qui s’avère la partie la moins réussie en raison d’un dessin complexe avec un jonc qui court sur toute la largeur en surplombant les feux très fins débordant sur les ailes un peu à la manière de la Série 8. Cette présentation étant faite, on vous laisse juges.
Peu accueillante, notamment aux places arrière.
Autre sujet de controverse : l’habitabilité. Quand on prend place à l’intérieur d’une berline de 4,53 m, on s’attend à profiter d’un espace digne de ce nom. Or, ce n’est pas vraiment le cas. L’espace aux jambes est correct mais la place centrale est pénalisée par un tunnel de transmission imposant. Toutefois, le principal grief vient de la garde au toit. Si vous mesurez plus de 1,75 m, impossible de garder la tête droite, au risque de toucher le pavillon. Une Mercedes CLA fait mieux dans ce domaine. Même constat pour le coffre. Celui-ci offre un volume de chargement de 430 litres, soit 50 litres de plus que la Série 1. La CLA est plus généreuse avec 460 litres, mais attention, ces 30 litres de moins sont également dus à une longueur plus courte, ce qui explique cette différence.
Très proche de la Série 1
Dans l’habitacle, les différences avec la Série 1 sont légères puisqu’il s’agit exactement de la même planche de bord, elle-même très proche de celle de la dernière Série 3, toujours légèrement orientée vers le conducteur. Elle se caractérise par un écran multimédia pouvant atteindre les 10 pouces tandis que l’instrumentation peut être 100 % numérique (selon les versions) avec un graphisme basique et pas forcément très clair. La présentation peut sembler traditionnelle mais la qualité des matériaux est irréprochable.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,52 m
- Largeur : 1,80 m
- Hauteur : 1,42 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 430 l / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 109 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2019
* A titre d'exemple pour la version (F44) GRAN COUPE 220D M SPORT AUTO 8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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