Essai – BMW X1 23i xDrive (2022) : l’essence à contresens ?
Version supérieure du X1 non hybride en essence, la 23i présente une puissance intéressante, mais sa consommation la rend-elle pertinente face à la 25e hybrid plug-in déjà commercialisée ? Réponse avec l’essai de la version M Sport.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Le moins cher des X1 4x4
4-cylindres de 218 ch
Dès 47 500 €
Dans la famille X1, je voudrais la version essence la plus chère. Une M dotée d’un alléchant 6-en-ligne gorgé de chevaux ? Que non pas. Il s’agit, pour l’instant peut-être, de la 23i, animée par un 4-cylindres 2,0 l turbo à injection directe, en fait le bloc 1,5 l de la 18i avec un cylindre en plus. Doté des technologies habituelles de BMW agissant sur la distribution (Valvetronic, Double Vanos), il fonctionne en sus selon le cycle Miller, qui limite le temps d’ouverture des soupapes d’admission, et développe 204 ch. Pas très poussé donc, vu les pratiques actuelles, mais il s’associe à une hybridation légère.
En clair, il se complète d’un alterno-démarreur de 14 kW (19 ch), alimenté par un système électrique en 48 volts, le tout produisant… non pas 223 ch, mais 218 ch. Côté transmission, cet X1 a droit à une boîte 7 à double embrayage couplée à une transmission intégrale xDrive : très bien pour la facilité de conduite et la sécurité active, mais tout cet attirail technologique se paie par un poids relativement élevé, annoncé à 1 650 kg (norme DIN allemande) ou 1 730 kg (norme UE).
Conséquence, la consommation annoncée est intéressante mais pas ébouriffante, oscillant entre 6,5 l et 7,2 l/100 km, selon les options, ce qui donne des émissions de CO2 comprises entre 146 g/km et 162 g/km. Le modèle M Sport de cet essai, doté du toit ouvrant panoramique et des jantes de 19 pouces chaussées en Michelin PS4 S (245/45 R19) optionnels, est pour sa part annoncé à 151 g/km et 6,7 l/100 km en mixte.
Un standing digne de BMW
Comme les autres X1, le 23i bénéficie de série de la climatisation bizone et de la navigation, celle-ci s’intégrant dans l’immense dalle numérique courbée qui contient aussi les instruments de bord. J’ai déjà dit le mal que je pense de cette installation certes impressionnante mais douteuse d’un point de vue ergonomique, tant elle incite à détourner les yeux de la route, notamment pour régler la clim dont elle contient les trop nombreuses commandes. Reconnaissons tout de même que l’ensemble se révèle réactif et esthétique.
Pour le reste, on retrouve le très bel habitacle du X1 de nouvelle génération, alliant finition de haut niveau, habitabilité appréciable et aspects pratiques soignés, comme la banquette arrière rabattable en trois parties 40/20/40 de série ou encore l’accoudoir central flottant qui dégage un rangement de belle capacité. Cela dit, à l’arrière, on ne pourra pas installer trois sièges bébé côte à côte.
La position de conduite ne suscite que des éloges, tout comme le confort des sièges Advanced. Mais au démarrage, via un bouton sur la console centrale, déception : le moteur vibre presque autant le diesel du X1 18d. Il serait peut-être temps que BMW achète ses silentblocs ailleurs… Toutefois, dès qu’on roule, ce défaut s’estompe, et on apprécie la bonne filtration des aspérités, encore qu’elles soient peu nombreuses sur les belles routes bavaroises où se déroule cet essai. En mode Eco Pro, le 4-cylindres se coupe souvent dès qu’on relâche l’accélérateur, grâce au dispositif de roue libre, puis se réveille instantanément à la moindre sollicitation. Ce, pour économiser du carburant. Cela fonctionne aussi bien en ville, où l’on se prend à se laisser glisser jusqu’à un arrêt, où sur autoroute, où le X1 peut parcourir quelques centaines de mètres, au gré d’un bon élan ou d’une descente, sans consommer une goutte d’essence.
Joli dynamisme
Sur ce dernier axe, on apprécie particulièrement la bonne isolation générale aux bruits de vent, mais on entend un peu trop les roues, peut-être à cause de la monte pneumatique majorée de notre modèle d’essai. Les aides à la conduite fonctionnent fort bien, et le moteur délivre de belles reprises le cas échéant, tandis que la tenue de cap est impeccable. Ce X1 23i est un excellent voyageur !
Et sur route ? Ces qualités se retrouvent, bien sûr, et pour peu que le tracé soit un tantinet sinueux, on découvre d’autres aptitudes appréciables. En effet, le 23i profite d’un train avant plutôt accrocheur et d’une direction à la fois consistante et informative, si l’on a enclenché le mode Sport. Pour sa part, l’amortissement bien conçu limite les mouvements de caisse sans compromettre le confort. Par ailleurs, comme le grip et l’équilibre sont excellents, la tenue de route ne souffre d’aucun défaut, même lorsqu’on freine fort en appui. En somme, voici un châssis au dynamisme appréciable, pour un SUV familial s’entend, et qui permet de bien exploiter le moteur. Malgré sa sonorité quelconque et trop audible, celui-ci ne manque ni de punch ni d’entrain çà haut régime. Quant à la boîte, douce et rapide, elle tombe toujours sur le bon rapport, de sorte qu’on utilise que très peu les palettes.
Au final, on retient du X1 23i sa belle homogénéité. Quant à la consommation, au terme de cet essai mené en roulant normalement, elle ressort à 8 l/100 km. Dans l’absolu, c’est très acceptable, mais on reste un peu déçu en comparaison de ce qu’annonce BMW.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,50 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,64 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 500 l / 1 545 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 146 g/km
- Malus : 650 €
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2022
* pour la version U11 XDRIVE 23I 218 M SPORT DKG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (29)
Sommaire
Lire aussi
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération