2. Essai Mercedes-AMG SL 63 S E Performance - Sur la route : le plaisir d’un cabriolet de grand luxe capable de se catapulter
Une fois la capote en toile repliée dans le coffre (en 15 secondes jusqu’à 60 km/h), l’univers de conduite donne franchement l’impression de rouler à bord d’une machine de très grand luxe. Avec une planche de bord ultra-moderne (afficheurs « tout numérique » et tablette tactile de 11,9 pouces très efficace) mais élégante, des habillages absolument superbes et le petit ronron du V8 en fond sonore en plus d’une légère brise dans les cheveux, on ne jalousera pas la Bentley du voisin. D’autant plus que la voiture fait preuve d’un confort royal sur la route. Sans aller jusqu’à l’extrême douceur de la grosse Anglaise, elle ajoute un peu de souplesse par rapport à l’AMG GT coupé et possède de série, comme cette dernière, le système hydraulique AMG Ride Control remplaçant les barres antiroulis par une connexion en croix entre les amortisseurs.
Et les performances ? Virtuellement identiques à celles de l’AMG GT coupé. Enfin, la fiche technique indique bien un 0 à 100 km/h abattu en 2,9 secondes pour la SL 63 S E Performance contre 2,8 à l’AMG GT 63 S E Performance, alors que la vitesse maximale se limite à 317 km/h au lieu de 320 pour le coupé. Inutile de préciser que volant en main, les catapultages vertigineux à chaque accélération paraissent malgré tout aussi violents que ceux ressentis dans la Mercedes à toit rigide. Il y a bien des différences comportementales entre les deux modèles quand les virages se présentent, avec une prise de roulis plus nette et un peu moins de grip à cause des voies et des pneus moins larges que dans l’AMG GT. Mais ces différences de réglages ne changent pas le caractère général de la machine : elle reste à la fois extrêmement efficace en conduite sportive (avec une motricité impériale et un bon degré d’agilité) mais aussi un peu frustrante, la faute à une boîte de vitesses automatique trop peu réactive en mode manuel et des commandes (direction, freins) au ressenti très filtré. Rien à voir avec l’ancienne AMG GT Roadster (logique), mais en phase avec ce qu’a toujours été le SL. Si notre essai a été malheureusement encore plus court que celui de l’AMG GT et manquait comme pour ce dernier de routes adaptées, le fait de profiter d’un tel confort et du glouglou du V8 à l’air libre apportent clairement du plaisir en plus dans l’expérience de conduite. Ah oui et contrairement à l’AMG GT, la SL n’a pas droit au mode Drift.
Notons une petite incongruité : cette SL 63 S E Performance revendique 2 195 kg à vide sur la balance, exactement comme l’AMG GT S E Performance à la mécanique identique (V8 bi-turbo de 4,0 litres de 612 chevaux et 850 Nm + Moteur arrière de 204 chevaux avec puissance totale en pointe de 816 chevaux). Malgré la présence de la capote électrique et des renforts structurels nécessaires, le cabriolet ne pèse pas plus lourd que le coupé à version identique !
Côté consommation enfin, on retrouve les mêmes chiffres qu’avec l’AMG GT : 10 litres aux 100 km en conduite normale, plus de 20 litres en puisant généreusement dans les performances (avec toujours une autonomie électrique d’une petite dizaine de kilomètres à cause des batteries de seulement 4,8 kWh net). La SL 63 S E Performance s’en tire tout de même un peu mieux que le coupé à l’homologation WLTP (probablement grâce aux pneus moins larges) avec « seulement » 175 g/km de CO2 soit 14 325€ de malus écologique français 2024 (contre plus de 40 000€ pour le coupé).
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