2. Sur la route – Un dynamisme surprenant
Notre modèle d'essai est équipé de ce nouveau 2.0 de 180 ch et 190 Nm et c'est la première fois qu'une Toyota hybride dispose d'une telle cavalerie. Disons-le tout net : on sait déjà que la marque japonaise sait faire des châssis joueurs et agiles, les doutes se portent plutôt sur la capacité de la boîte à train épicycloïdal à transmettre la puissance au sol de façon efficace et amusante. Par contre, en matière d'efficience, on ne fait pas mieux et c'est le premier domaine à valider. En adoptant une conduite souple et tranquille, la Corolla Touring Sports excelle : les deux moteurs se transmettent le relais de façon totalement transparente, un silence de cathédrale règne dans l'habitacle et la consommation est spectaculairement basse avec une moyenne largement inférieure à 6 l/100 km en conduite normale. En nous adonnant aux plaisirs de l'éco-conduite, nous sommes même parvenus à atteindre une moyenne spectaculaire de 4,5 l/100 km sur près de 90 km.
En matière d'amortissement, on peut chipoter en conseillant plutôt les jantes de 17 pouces que les 18 pouces de la finition Collection, ce qui permet d'avoir un flanc de pneu plus haut filtrant ainsi mieux les imperfections de la route, lesquelles parviennent sinon parfois à se frayer un chemin jusque dans l'habitacle. L'ambiance à bord est sinon parfaitement sereine avec un confort appréciable sans tomber dans le piège du roulis excessif dans les courbes.
Si on hausse le ton, ce qu'on est en droit de faire dans une voiture de 180 ch (dans le respect du code de la route évidemment), la Corolla fait preuve d'un dynamisme dont aucune Auris n'était capable, avec un train avant précis et une agilité remarquable. Le punch est bien là, avec un 0 à 100 km/h effectué en un très respectable 8,1 s. La transmission eCVT a tendance d'habitude à « manger » la puissance, ce qui donne des accélérations qui ne sont pas en rapport, mais pas ici. Loin de là, puisqu'une Ford Focus SW 1.5 EcoBoost 182 BVA8 réalise le même exercice en 8,5 s.
Pour l'agrément, l'eCVT bénéficie de six rapports virtuels que l'on peut commander via des palettes au volant. Cela limite énormément les envolées lyriques que l'on a tendance à reprocher à ce type de transmission mais ce n'est pas miraculeux pour autant. Le feeling des palettes elles-mêmes n'est pas agréable et laisser en automatique est peut-être moins immersif mais reste au final plus efficace. Certes, c'est clairement la meilleure CVT qui existe aujourd'hui pour conduire de façon dynamique mais une automatique conventionnelle ou une double embrayage gardent encore nettement l'avantage dans ce domaine. Sans surprise, cette Corolla n'est donc pas une voiture de sport pure et dure mais plutôt une GT prête à dévorer des kilomètres à vitesse soutenue, dans le confort et le silence, tout en faisant preuve d'une sobriété exemplaire.
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