2. Sur route : un peu ferme
Conçu à partir de la plate-forme CMF C/D (celle des Talisman, Mégane et Espace), le Scénic est doté à son lancement de 6 motorisations : 4 diesels (dCi 95, 110, 130 et 160 ch) et 2 essence (TCE 115 et 130 ch) couplées à des transmissions manuelles ou automatiques à double embrayage.
Au-delà de ses propositions relativement classiques, il sera le premier modèle du constructeur mais également le premier monospace du marché à disposer d’une motorisation hybride. Micro-hybride, plus précisément – dont vous pourrez lire l’essai dans quelques jours - . Le dCi 110 ch se voit ainsi couplé à un moteur électrique de 10 kW qui vient le soulager dans certaines situations, comme notamment les phases d’accélération. Cela lui permet de bénéficier d’un couple supplémentaire de 15 Nm mais surtout d'économiser jusqu’à 8 à 10 % de carburant par rapport au moteur dCi 110 standard (3,5 l/100 km à la place de 3,9 l/100 km) mais également de diminuer les rejets de C02 en tombant à 92 g contre 100 g.
Pour ce premier essai, nous avons opté pour une proposition qui ne concerne pas encore le plus grand nombre mais qui tend à se développer, à savoir une version essence (TCE 130 ch). Bien connu, ce moteur représente l'offre essence la plus puissante et surtout le minimum vital. Avec ses 205 Nm de couple, il n'a pas trop de difficultés à animer ce Scénic mais il n'en faut pas moins. Il faudra toutefois se montrer se montrer prudent sur certains dépassements, qui peuvent nécessiter de jouer de la boîte de vitesses. Pour expliquer cela, il suffit de lire la fiche technique de ce nouveau Scénic pour constater qu'il pèse 1 430 kg, soit 150 kg de plus qu'un Citroën C4 Picasso de puissance identique. Les reprises ne sont pas toniques et cela réduit forcément sa polyvalence. Usage urbain de préférence et nous n’étions que deux avec très peu de bagages. L’autre problème concerne la consommation avec une moyenne avoisinant les 10 litres sur notre essai.
Sur route, la principale interrogation provenait de la présence des roues de 20 pouces. Soyons clairs, le confort est ferme et la présence du système Multi Sens qui propose 5 modes de conduite associés à des réglages de suspensions spécifiques ne change pas fondamentalement les choses. Cette fermeté plaira à certains mais pas à tous, surtout pour un véhicule à vocation familiale. Un C4 Picasso est par exemple plus moelleux. Mais on ne peut pas pour autant qualifier le Scénic d'inconfortable. Cela change simplement des générations précédentes. En revanche, rien à redire concernant le comportement avec un roulis très bien maîtrisé.
Le Scénic se révèle finalement très sécurisant grâce à sa batterie d’aides à la conduite mais également sa conception même, notamment ses voies élargies.
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