Contrairement à ce que certains pourraient penser, le métier d’essayeur n’est pas toujours aussi excitant qu’il y parait. En effet, prendre le volant de modèles dépassant les 500 ch dont le prix avoisine les 150 000 € n’est pas chose fréquente. Il est ainsi plus courant de conduire des monospaces ou des citadines diesel que des supercars. Toutefois, dans ce contexte économique compliqué où les maîtres mots sont économie et écologie, il existe quelques petits rayons de soleil qui permettent de sortir la tête de cette morosité. Ainsi, quand nous avons reçu l’invitation pour aller tester la R8 V10 en Allemagne, les candidats furent nombreux mais la chance a voulu que ce soit votre serviteur qui soit retenu. Dans ces conditions, le réveil à 6h du matin n’est plus qu’une simple anecdote.
Après 2h30 de train, nous débarquons à Strasbourg. Dans un parking proche de la gare, pas moins de 6 exemplaires de R8 V10 nous attendent. Sans hésitation, nous choisissons une blanche. Avant de nous élancer à l’assaut des autoroutes allemandes, nous prenons le temps d’admirer l’engin qui hante nos rêves depuis quelques nuits.
Des détails qui font la différence
Sans aucune surprise, la R8V10 reprend la forme globale de la R8 traditionnelle. La pénombre de ce lieu nous permet de nous rendre compte de la principale évolution au niveau de la face avant à savoir le recours à des phares entièrement à LEDS (54 pour être précis). Une offre unique sur le marché. En faisant rapidement un tour, on remarque aussi la calandre laquée noir brillant avec des baguettes chromées ainsi que les prises d’air à double lame et le spoiler avant laqué noir brillant. De profil, impossible de passer à côté des monstrueuses jantes 19 pouces au magnifique dessin. Les plus observateurs auront pour leur part noter le badge V10 sur les ailes avant et les Side Panels intégrant des prises d’air indispensables au refroidissement du V10.
A l’arrière, le plus marquant est la double sortie d’échappement ovale qui côtoie désormais des pièces noir laqué au niveau du diffuseur ou de l’extracteur. Indéniablement l’ensemble est réussi et on ne peut que tomber sous le charme de cette nouvelle version de R8. C’est mon cas.
Sportive ou GT ?
Après quelques minutes d’observation, on prend place à l’intérieur de cette R8 V10. Comme dans toutes les Audi actuelles, la finition et l’assemblage impressionnent toujours. Le volant à base plate tombe idéalement sous les mains et il est particulièrement simple de trouver une position de conduite optimale grâce aux réglages électriques des sièges. Les baquets font corps avec les occupants et on n’a qu’une seule envie : mettre en route le V10. Toutefois, contrairement à beaucoup de ses concurrents, Audi n’a pas choisi de bouton pressoir pour démarrer mais a conservé une simple clé. Si faire la distinction entre les deux versions de R8 n’est pas évidente à faire de l’extérieur, c’est presque mission impossible dans l’habitacle car la seule évolution visible concerne l’instrumentation cerclée de rouge et le compteur de vitesse désormais gradué jusqu’à 350 km/h. Tout le reste est identique. Avec des prix débutant à 146 800 €, la R8 V10 est nettement plus chère que la R8 traditionnelle (environ 40 000 €). Le constructeur allemand justifie cet écart par un équipement plus complet. En effet, cette R8 en donne pour son argent avec une dotation enrichie de la sellerie cuir Nappa, des jantes 19 pouces, des projecteurs à diodes, des sièges électriques et chauffants, de la suspension Magnetic Ride, de la navigation avec chargeur 6CD, du système Audio Bang & Olufsen ainsi que l’assistance de démarrage en côte soit un surplus d’équipement se montant à 18360 €. La R8 V10 est donc une vraie sportive mais celle-ci propose des prestations dignes d’une GT. De quoi séduire tous les types de clients et il faut reconnaître qu’il est très agréable de posséder une vraie sportive loin d’être dénuée de tout ce qui contribue au confort.
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