En bref

Quatrième génération de l'A4

Construction allégée, équipement high tech

Ses rivales : BMW Série 3, Mercedes Classe C...

Moteurs essence et diesel de 150 à 272 ch

A partir de 30 850 € (et 1 700 € de plus pour le break)

Le changement dans la continuité. Aussi usé soit-il, ce slogan politique des années 70 correspond parfaitement à la stratégie d’Audi pour le renouvellement de ses voitures. En témoigne le cas de la nouvelle A4, qui d’un point de vue stylistique s’apparente surtout à une évolution du modèle apparu en 2007, lui-même très proche de celui de 2001. Les proportions sont les mêmes d’une génération à l’autre - on retrouve la formule gagnante coffre court / capot long / porte-à-faux réduits - et les détails de style affichent de flagrantes similitudes, surtout à l’arrière. Pas de révolution, donc, mais les bons résultats commerciaux de l’A4, modèle le plus vendu du constructeur l’an dernier encore (330 000 exemplaires à travers le monde) alors qu’il se trouvait en fin de carrière, n’incitaient de toute façon pas à l’audace. Au risque de lasser la clientèle.

Pour autant, que l’on ne s’y trompe pas : cette A4 est une vraie nouveauté, composée de 90% de pièces inédites. Mieux : avec son Cx de 0,23, elle est aussi l’Audi la plus aérodynamique jamais commercialisée, au bénéfice direct des consommations et émissions de CO2 (à partir de 95 g/km pour la TDI 150 Ultra). A ce chapitre, la marque vante également une construction allégée permettant de gagner jusqu’à 110 kilos par rapport au modèle de génération précédente.

Les dimensions n’évoluent quasiment pas : l’A4 s’allonge de 2,5 cm pour atteindre 4,73 m. et s’élargit de 1,6 cm. Le volume de coffre s’établit toujours à 480 litres, et peut atteindre 965 litres une fois la banquette arrière rabattue. Précisons au passage que la carrosserie break, facturée 1 700 € de plus et représentant les deux tiers des ventes d’A4 en France (et qui fera prochainement l’objet d’un essai chez Caradisiac), offre un volume de chargement variant de 505 à 1 520 litres. En termes d’habitabilité, les passagers avant auront l’impression d’un habitacle plus grand qu’il ne l’est en réalité, ceci grâce au relatif dépouillement de la planche de bord et au dessin très « aérien », car très horizontal, de celle-ci. A l’arrière, la garde au toit (en augmentation de 24 mm) s’avère suffisante pour des adultes de 1,80 m, mais comme à l’accoutumée c’est à deux que l’on se sentira le mieux.


Essai vidéo - Audi A4 : tout changer pour ne rien changer

Qualité des matériaux de haut niveau et finition exemplaire caractérisent l'habitacle de l'A4. L'ergonomie est bonne, mais un temps d'adaptation sera nécessaire pour assimiler le fonctionnement des commandes à bord des versions très équipées.

Facturée à partir de 30 850 € (pour un prix de vente moyen constaté de 42 500 € sur l’ancienne), l’A4 de base reçoit d’office le système Drive select permettant d’obtenir un caractère plus ou moins affûté en jouant notamment sur la direction et la réponse à l’accélérateur, une aide au stationnement arrière, un système anticollision fonctionnant jusqu’à 85 km/h (l’auto freine automatiquement si elle détecte un obstacle) et des feux Xénon. A bord, connexion Bluetooth, interface MMI (lecteur carte SD, prise USB…) et climatisation automatique font partie de la dotation standard. Le diamètre minimal des roues s’établit à 16 pouces, et 17 pouces pour les motorisations développant 190 ch et plus. Toutefois, si l’on veut disposer d’un équipement plus en accord avec l’image premium de l’auto – et notamment un système de navigation sans lequel elle sera moins aisément vendable en occasion – il faudra débourser 4 150 € supplémentaires, somme qui permet d’accéder aux niveaux d’équipement Sport ou Design, nettement plus valorisants. Pour les flottes et sociétés, qui représentent l’essentiel des ventes d’A4, Audi continue bien sûr de proposer une finition intermédiaire Business Line (à partir de 33 350 €), laquelle comprend les indispensables GPS, interface Smartphone et autres Wi-Fi embarqué. Par contre, il faut opter pour la finition haut de gamme S line pour disposer en série du formidable virtual cockpit inauguré par le TT (affichage du GPS et des informations de conduite dans le combiné d’instrumentation).


Essai vidéo - Audi A4 : tout changer pour ne rien changer
Essai vidéo - Audi A4 : tout changer pour ne rien changer

A noter enfin, la disponibilité d’une assistance de manœuvre avec remorque : une fois que le conducteur a indiqué la direction (vers l’arrière) dans laquelle il veut se diriger via le gros bouton poussoir du système multimédia, l’auto prend les choses en main et tourne elle-même le volant. Un équipement qui n’intéressera qu’une frange réduite de la clientèle, certes, mais qui résume bien la débauche de moyens déployés par Audi pour faciliter la tâche du conducteur. Si l’on veut résumer les choses, l’A4 génération est une voiture semi-autonome qui, entre autres raffinement, vous maintient dans votre file de circulation sur l’autoroute, freine toute seule si elle détecte un risque de collision à une intersection, ou guette les cyclistes approchant vers l’arrière quand vous vous apprêtez à ouvrir votre portière (et sonne l’alarme le cas échéant). Et maintenant, en route.