Pour certains, la question qui se pose n'est pas tant de connaître le client PGO que de savoir à quoi sert PGO, tout court ! On ne rit pas, c'est une question que j'entends régulièrement. PGO sert à peu près autant qu'une gourmette en argent, qu'un week-end à la montagne, une soirée beuverie, un polo Ralph Lauren ou encore un zeste de sauce piquante sur sa pizza. Fondamentalement, on peut s'en passer mais s'autoriser ce « caprice » rend la vie meilleure, ou simplement plus agréable (à part peut être le polo Ralph Lauren).
Grâce à cette toute première réunion des propriétaires de PGO, il a été possible de dresser le portrait du client de ces voitures « qui ne servent à rien ». Une PGO, Speedster, Cévennes ou Hemera n'est pas un premier véhicule, ni même un second, c'est souvent le troisième véhicule, celui du week-end.
Pour posséder ce genre d'engin en troisième choix, vous l'aviez sans doute deviné en voyant que le prix de base est de 33,000 euros, il faut avoir un peu d'argent sur son compte. Et effectivement, une majorité d'entre eux gagne ou a souvent bien gagné sa vie. L'emploi du passé est choisi car plusieurs des clients présents sont des retraités encore sacrément jeunes dans leur tête qui ont choisi de se faire plaisir avec un cabriolet décalé, mignon et quoi qu'on en dise, pas si cher que ça.
Un des points communs de tous ces gens est étonnamment d'avoir pratiqué la moto très longtemps et d'avoir un recul sur les choses de la vie assez enthousiasmant. Rangés des 2 roues, ils souhaitent désormais un minimum de confort sans pour autant réclamer la perfection ultime, ni la même voiture que le cadre dynamique actif de l'entreprise qu'ils ont quittée. Ce sont des gens qui ont le sens du sacrifice (comprenez qu'ils acceptent les quelques approximations de la fabrication artisanale), qui savent se faire plaisir en toute simplicité, ce sont souvent des bons vivants et s'ils aiment les lignes datées, ils n'ont aucun attrait pour les anciennes et les parties de mécaniques imprévues que cela suppose en général. Au petit matin, en hiver, une PGO démarre, ce qui n'est pas forcément le cas d'une ancienne.
Quoiqu'en dise les responsables de la marque, beaucoup des clients voient dans les cabriolets PGO, une évocation moderne des Porsche 356. Mais plus que l'auto, c'est son époque qui est fantasmée et qu'ils cherchent à recréer. Sur l'ensemble des rondeurs (les participants à la Ronde), peu étaient vraiment des amateurs de vitesse, plutôt des jouisseurs cherchant au maximum à éviter les prises de tête. La donne (et le portrait type) changera forcément avec l'Hemera qui, en interdisant de rouler cheveux au vent, incite forcément plus à l'attaque.
Au final, la PGO et sa mécanique Peugeot éprouvée rassurent, son look ravit, son prix et sa rareté aussi tandis que ses petits défauts ne suffisent pas à la rendre infréquentable.
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