Nouvelle Skoda Superb berline, toujours plus près du premium
Pour sa quatrième génération, la berline de haut de gamme tchèque change tout mais ne change rien : la technologie avance d’un cran mais la formule à succès demeure. Sera-ce suffisant pour résister aux assauts des SUV, de plus en plus plébiscités par la clientèle ? Réponse avec l’essai de la 2.0 TDI 4x4 Laurin&Klement.
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Note
de la rédaction
13,9/20
En bref
Nouvelle génération de Superb
Disponible en berline et en break
À partir de 44 380 €
C’est une success-story comme le groupe Volkswagen aimerait en voir plus souvent. Alors que ce dernier ne parvient toujours pas à trouver la formule gagnante pour Seat, il a brillamment remis à flot Skoda, marque rachetée en 1991. Au premier trimestre 2024, le blason tchèque se permet même de pointer à la troisième place des ventes dans l’Union Européenne, devant Peugeot, avec 163 896 unités.
Comme elles sont loin les trapanelles à moteur arrière des années 80 ! Ce succès, Skoda le doit à une montée en gamme progressive et raisonnée, qui a franchi un palier en 2001 quand est apparue la Superb, ressuscitant une appellation d’avant-guerre. Cette grande berline, en gros une Volkswagen Passat allongée, a trouvé son public grâce à un excellent rapport qualité/prix, formule à laquelle ses descendantes n’ont pas dérogé. En tout, jusqu’en 2024, la série a été produite à plus d’1,6 million d’unités, un score excellent.
À l’avant, le tableau de bord récupère des éléments de la Passat actuelle, comme l’écran central de 12,9 pouces. Mais l’élément de 15 pouces disponible dans l’allemande est interdit à la tchèque. Celle-ci bénéficie tout de même de commandes de clim physiques, réglables via 3 mollettes qui, surprise, servent à d’autres choses. Comme par exemple sélectionner les modes de conduite ou régler le volume de la musique. À l’usage, ce n’est pas très pratique : on se retrouve pousser la ventilation au lieu de monter le son ! Les commandes au volant sont, elles aussi, multifonction : là encore, on a du mal à s’y faire. Heureusement, le régulateur de vitesse conserve un bon vieux levier bien conçu et intuitif. Pour sa part, le combiné d’instruments, paramétrable, se révèle esthétique et très lisible.
Un habitacle géant
La dernière-née, faisant passer le haut de gamme Skoda dans sa 4e génération, ne casse pas le moule. Elle aussi reprenant les soubassements de la Passat, en l’occurrence la toute dernière B9. La Superb IV repose donc sur la plate-forme MQB Evo, dans une variante à empattement long et associée à un train arrière multibras plutôt raffiné, surtout qu’un amortissement piloté est prévu. Contrairement à sa cousine de Wolfsburg, la Skoda est disponible non pas seulement en break mais aussi en berline, que nous essayons aujourd’hui. Comme sa devancière, elle adopte une 5è porte donnant un grand coffre. Celui-ci profite du changement de génération pour s’agrandir : 645 litres, contre 625 l précédemment. C’est colossal ! Mais que dire du volume total, banquette rabattue ? À 1 795 litres, il peut faire rougir bien des grands breaks. Il faut dire aussi que la nouvelle Superb augmente sa longueur, atteignant désormais 4,91 m : certains parkings auront du mal à l’accueillir.
Confort et astuces
À l'avant, les sièges, à longueur d’assise réglable, se révèlent d’un grand confort. À l’arrière, on est surpris par l’espace aux jambes, exceptionnel… comme dans la Passat. La banquette accueille très dignement les passagers, qui bénéficient en outre de coussins latéraux repliables intégrés aux appuie-têtes, comme dans un avion, et de leur propre climatisation. Le coffre, on l’a dit, est immense, et les dossiers de banquette se rabattent de façon ultrasimple, via des leviers situés sur les côtés, sous le cache-bagage. Toutefois, le hayon électrique a commencé à se refermer sur notre essayeur : désagréable expérience de sentir qu’une voiture cherche à vous couper en 2 ! Ou du moins à vous intimider, puisque sitôt mon dos détecté, il s’est automatiquement relevé.
Ce tendelet modulable se révèle très pratique pour emporter des vêtements ou des objets fragiles.
Les astuces propres à Skoda sont bien présentes (en série ou en option) : emplacements pour parapluie cachés dans les accoudoirs avant, tendelet réglable dans le coffre pour accueillir des objets fragiles, crochets divers, plaid rangé dans une sacoche dédiée… Dans l’ensemble, cet habitacle impressionne par son volume et sa fonctionnalité, les rangements étant abondants, alors que la finition se révèle excellente. Mais pas premium : par exemple, il manque des garnissages encadrant les vitres latérales, qui cacheraient la tôle apparente. Au volant, on profite d’une excellente position de conduite. Toujours comme dans la Passat, la commande de boîte remplace le commodo d’essuie-glace à droite du volant.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,91 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 645 l / 1 795 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 129 g/km
- Malus : 280 €
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2024
* A titre d'exemple pour la version IV BERLINE 2.0 TDI 150 SCR LAURIN & KLEMENT DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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