Quand le fourgon Ford E-Transit Custom se la joue utilitaire sportif et haut de gamme.
Bien sûr, la version électrique du fourgon de l'ovale ne revendique aucune performance hors du commun, mais grâce à son look et son confort, les livraisons se feront avec plaisir. Un plaisir pourtant entaché par des tarifs élevés
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Note
de la rédaction
12,2/20
En Bref
Utilitaire électrique
Batterie 64 kWh
Autonomie 337 km
À partir de 46 330 euros HT
C’est la star du moment. Un fourgon qui a grimpé les marches du festival de Cannes des utilitaires en décrochant la palme d’or du genre : le titre de van of the year 2024. Sauf que c’était pour sa version thermique. Mais voilà que le Ford Transit Custom se colle un petit « e » en plus pour sa version 100% électrique, avant de recevoir une motorisation PHEV.
Est-il toujours le meilleur du lot des camionnettes malgré une rude concurrence ou l’on retrouve le Renault Trafic E-Tech ou le Peugeot e-Expert entre autres têtes d’affiche ? Bien sûr l’électrique ne représente que 2% de parts de marché de ces fourgons de taille moyenne, la gamme la plus demandée.
Et même si chez Ford, on revendique une part de 6%, le zéro émission ne représente pas une place déterminante dans le chiffre d’affaires du constructeur. Du moins pour le moment, car chacun tente dès aujourd’hui de trouver sa place afin d'être présent le jour où les ZFE excluront les camionnettes thermiques, et pour le moment ou il ne sera plus possible d’acheter d’autres énergies en Europe.
Alors Ford soigne son nouveau modèle avec deux impératifs : le rendre visuellement aussi attractif que le Transit classique et, le plus difficile, lui conserver son efficacité en termes de charge utile et de remorquage.
Le premier challenge n’était pas très difficile à gagner : il a suffi d’envoyer les designers en RTT pour qu’ils ne touchent pas un seul détail du Transit thermique. Cet E-Transit est exactement le clone visuel de son grand frère, avec sa grande calandre héritée des berlines qui colle parfaitement au gros gabarit de l’utilitaire. Et comme de nos jours le petit truc designistique en plus tient dans la signature visuelle, celle-ci est surlignée à coups de led et court des feux jusqu’au-dessus de la calandre.
Mais le problème de ces camionnettes, c’est qu’elles souffrent généralement d’un profil sans aucun intérêt stylistique. Pas le Transit. Un pli dans la carrosserie qui court tout du long, des chapeaux de roues affirmées et le tour est joué. Il en deviendrait presque sportif.
Une charge utile intacte
Mais le look ne fait pas l’utilitaire. Alors, côté charge utile, les ingénieurs ont suivi la consigne et cet électrique emporte lui aussi 1 100 kg de charge utile, une tonne de charge remorquable et s’offre un volume de 5,8 à 9 m3 selon sa taille. Des valeurs là encore semblables au Transit thermique.
Mais le pro passe plus de temps dans sa cabine qu’à admirer son engin. Celle-ci est plutôt soignée.
À l’écran central de 13 pouces présent sur la version thermique, s’en ajoute un second, de taille équivalente, reprenant les éléments essentiels nécessaires à l’électrique, à commencer, bien évidemment par le niveau de charge et l’autonomie. Côté passager, une gigantesque boîte à gants, très pratique permet de stocker toute la documentation nécessaire qu’un pro embarque et laisse trop souvent traîner sur les sièges.
Ces documents, le conducteur pourra les compulser sur le volant qui se plie à l’horizontale et se complète d’une petite tablette pouvant servir de bureau, mais aussi d’une table pour déjeuner en s’arrêtant au Drive.
Une conduite stable et une consommation raisonnable
Volant remis d’équerre, il est temps de démarrer. La batterie (unique) de 64 kWh et le moteur de 217 ch (deux autres blocs proposent 137 et 285 ch) annonce une autonomie de 337 km. Soit. Mais c’est surtout le couple de 415 Nm qui ravira les amateurs de charges lourdes. L’engin décolle du coup sans aucun souci et même si la puissance globale n’a rien d’extraordinaire, elle permet de s’infiltrer instantanément dans n’importe quel flot de circulation, tel qu’on l’a vécu dans cet essai dans la banlieue, toujours surchargée, de Francfort.
Des conditions ou le confort ne s’apprécie que difficilement étant donné le bitume impeccable et des allures très moyennes. Une sortie d’autobahn plus loin, la chaussée se dégrade et les virages se resserrent. Mais l’E-Transit reste imperturbable, et plutôt confortable puisque, comme son ami thermique, il bénéficie de suspensions indépendantes.
À l’arrière, le lest de 250 kg ne gâte rien, bien au contraire : il assoit l’auto sur la route. Si l’on y ajoute les batteries cachées dans le plancher, on pourrait même envisager une conduite un tantinet sportive. Mais les 5,09 m et près de 2 m de haut de ce H1L1 viennent nous rappeler que l’on ne conduit pas une berline.
De même que les 2,2 tonnes incitent à la prudence. Du poids et des dimensions qui devraient peser lourd sur la consommation. Or, sur ce parcours mixte, elle n’a pas dépassé les 21 kWh/100 km. De quoi réaliser sans problème les 337 km donnés par la marque, et même de faire mieux en gardant le pied léger.
Il ne reste plus qu'à passer à la borne de recharge après ces 300 km de livraisons. Pour ce faire, l'E- Transit dispose d'une charge DC de 125 kW qui lui permet de reprendre 80% de sa charge en 39 mn. Pour une charge classique en 11 kW, il réclame près de 7 heures Des valeurs dans la bonne moyenne.
Chiffres clés *
- Longueur : 5,05 m
- Largeur : 2,03 m
- Hauteur : 1,96 m
- Nombre de places : 6 places
- Volume du coffre : NC / NC
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2024
* pour la version II (2) CABINE APPROFONDIE 320 L1H1 136 CH BATTERIE 64 KWH LIMITED.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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