Voitures électriques : les projets secrets des constructeurs
Pour des rejets de CO2 en baisse, les constructeurs électrifient leurs véhicules. Si l’hybridation est l’une des solutions, le véhicule “zéro émission“ a aussi ses partisans pour éviter les amendes de l’Union européenne. Si quelques véhicules sur batteries existent déjà, cette catégorie est amenée à s’élargir. Cette semaine nous faisons le point sur ce que les constructeurs prévoient comme nouveaux véhicules 100 % électriques.
Afin de réaliser ce que demande l’Union européenne qui veut que le total des voitures vendues par un constructeur ne dépasse pas les 95 g/m de rejets de CO2 en moyenne, les marques automobiles prônent l’électrification à outrance. Si les hybrides ont le vent en poupe avec des constructeurs français très impliqués dans le processus (Citroën C5 Aircross Hybrid, DS7 Crossback E-Tense, Peugeot 3008 Hybrid, Renault Captur E-Tech Plug-in…), le 100 % électrique a aussi de l’avenir et là aussi les marques françaises sont en bonne place, la Zoe de Renault ayant été rejoint depuis peu de temps par la DS3 Crossback E-Tense, les Peugeot e-208 et Peugeot e-2008.
Plus d'artisanat, une production spécifique
S’il y a de cela quelques années les constructeurs transformaient des véhicules thermiques en véhicules électriques (on se rappelle des Citroën Saxo électrique ou Peugeot 106 Electric à batteries Nickel-Cadium), aujourd’hui les marques automobiles produisent des voitures spécifiques ou des plateformes polyvalentes capables de recevoir un moteur thermique et son réservoir de carburant, ou un moteur électrique et le volume de batteries nécessaire à son fonctionnement. Cela permet de produire des voitures électriques bien plus performantes que par le passé, mais aussi que les batteries n’empiètent plus sur le volume habitable de l’auto ou sur la capacité de chargement du coffre.
Tous les constructeurs en veulent
Aujourd’hui, un grand nombre de constructeurs ont au moins une voiture dans leurs showrooms ou un projet de voiture électrique dans leurs cartons. Certains s’y sont mis plus rapidement que d’autres comme Nissan avec la Leaf, Renault avec la Zoe, d’autres ne font que ça comme le constructeur américain Tesla. Mais ils sont désormais rejoints par de nombreux constructeurs généralistes dont certains font de gros efforts sur l’électrique comme les groupes BMW, Daimler et Volkswagen (dont l'ID.3 va être bientôt lancée), car ils savent que sans ventes de voitures électriques, ils seront au-dessus des émissions limites de CO2 et condamnés à payer de lourdes amendes.
Grammage réduit contre zéro émission
Face à cette limitation des émissions de CO2, les constructeurs investissent dans l’électrification de leurs gammes. C’est pourquoi l’hybridation gagne du terrain avec du Mild-hybrid en 12V et 48V, mais aussi avec de l’hybride simple comme la Toyota Yaris 4 ou bien encore de l’hybride rechargeable ou plug-in comme pour la Renault Mégane E-Tech Plug-in et sa version Estate. Mais l’hybridation n’est la panacée et les rejets de CO2 sont toujours présents, limités cependant par rapport à une auto thermique “traditionnelle“. Seule une voiture électrique à 100 % peut garantir le “zéro émission“ et c’est pourquoi le tout électrique gagne du terrain, toutefois d’une manière moins rapide que l’hybridation.
Trois quarts d’hybrides pour un quart d’électriques
Ainsi, l’an dernier, il s’est vendu sur le marché français 125 432 voitures hybrides (dont 18 592 hybrides rechargeables) soit 5,7 % du marché automobile (progression de 0,8 % par rapport à 2018). Le nombre de véhicules électriques est moindre puisqu’il s’établit à 42 764 unités, soit 1,9 % du marché (progression de 0,5 % par rapport à 2018). Aujourd’hui, difficile de prévoir si les chiffres seront supérieurs en 2020 du fait d’un marché impacté par la pandémie de coronavirus, et l’on ne peut se fier aux deux premiers mois de 2020 qui étaient pourtant élogieux avec 11 % de parts de marché pour les hybrides et 6,8 % pour les électriques. Mais le marché pourrait être dopé dans les prochains mois par les nouveautés “100 % électriques“ que vont dévoiler les constructeurs. Et puis, il nous faut aussi parler de ces voitures thermiques (des old-timer) transformées en électrique. Le “rétrofit“ devrait être facilité par un changement de législation. Mais cela devrait rester confidentiel, car le coût de transformation assez important (10 000 € environ). Cependant les constructeurs sont en état de veille sur ce petit marché de la transformation, d’ailleurs Volkswagen Commercial Vehicles (VWCV) en partenariat avec eClassics devait présenter au Salon Techno Classica 2020 (annulé pour cause de pandémie) un e-Bulli. Il s’agit d’un Combi Volkswagen T1 de 1966 converti à l’énergie électrique.
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