Chez les constructeurs automobiles, il n’y a pas que les usines qui tournent à plein, ni même seulement la division commerciale. Le service juridique est aussi devenu une pièce essentielle du dispositif global. Pour se défendre lors des procès initiés partout dans le monde en raison de manipulations soupçonnées ou de défauts des produits. Mais on est aussi dans l’attaque comme le montre Fiat Chrysler Automobiles qui n’apprécie pas que des armateurs le mènent en bateau.
Selon le Monde, le groupe Fiat-Chrysler aurait refusé de collaborer pendant l'enquête de la répression des fraudes, entre mai 2016 et janvier 2017.
C’est une affaire qui ressemble beaucoup à celle connue sous le nom de « cartel des camions ». Ce qui est évident en revanche, c’est qu’elle rassemble certains des mêmes protagonistes qui, pendant un temps, se sont entendus comme larrons en foire avant que les choses ne tournent au vinaigre. Et que la belle entente ne se délite pour tourner au chacun pour soi dans un sauve-qui-peut. La Commission européenne est sur le coup depuis juillet et elle vient de faire ses premières perquisitions. Chez BMW.
L’affaire Kobe Steel suite. On sait depuis la semaine dernière que des cadres et employés de quatre sites de production du groupe japonais Kobe Steel auraient trafiqué les données sur les caractéristiques, notamment les capacités de résistance et de flexibilité, de certains produits pour donner l’impression qu’ils répondaient aux spécifications des clients. De quoi être inquiet sur la qualité des pièces écoulées et d’autant plus que ces dernières se retrouvent en des endroits stratégiques pour la sécurité des engins qui en sont équipés. Pire, l’enseigne se dit incapable de préciser l'impact éventuel en termes de sûreté, se bornant à dire qu'aucun incident n'a été rapporté à ce jour et qu'il travaille sur ce point avec ses clients. Heureusement, ces derniers régissent et communiquent.
Des experts véreux qui remettent en circulation des véhicules accidentés sans en avoir vérifié les réparations, ce n’est pas un fait nouveau mais c’est aussi une situation qui se fait de moins en moins rare. La preuve avec cette nouvelle affaire qui touche encore une région parisienne qui envoie sur les routes de France des tombeaux roulants qu’il faut ensuite retrouver pour les mettre hors circulation. Au grand dam des victimes qui ont du mal à se consoler d’avoir échappé à un pire drame que celui d'un préjudice économique.
La loi n'en était qu'au stade de projet en décembre dernier, mais elle a été votée par le parlement britannique qui prévoit ainsi le même statut qu'un meurtrier à une personne qui tuerait sur la route dans le cadre d'une conduite dangereuse ou sous influence.
L’affaire Kobe Steel commence à prendre tous les atours d’un scandale majeur, avec des conséquences sur la qualité des produits concernés qui, si elles restent à évaluer, promettent d’être plus que préoccupante. Pour le moment, le groupe japonais se dit incapable de préciser l'impact éventuel en termes de sécurité, se bornant à dire qu'aucun incident n'a été rapporté à ce jour et qu'il travaille sur ce point avec ses clients. Et la liste de ceux-ci s’allonge comme les produits touchés…
C’est un nouveau scandale qui pointe à l’horizon dans un monde automobile à la réputation déjà bien écornée. Après le logiciel truqueur rendant les moteurs plus vertueux qu’ils ne sont au regard des normes antipollution, après les airbags meurtriers Takata qui succédaient à une affaire de commutateur d’allumage touchant les constructeurs américains, voici l’affaire Kobe Steel. Une histoire qui met à nouveau l’industrie japonaise en porte à faux. Et pas qu’un peu : les entreprises japonaises ont été livrées en produits dont les caractéristiques techniques avaient été falsifiées par le sidérurgiste nippon.
Le diesel était autrefois la panacée et à présent, il est voué aux gémonies. Il faut dire qu’entre une réglementation européenne floue et un pouvoir politique intéressé, les constructeurs ont eu beau jeu de naviguer dans des eaux troubles qu’ils payent aujourd’hui. Tout le monde connaît un dieselgate qui continue à tailler dans le budget d’un groupe Volkswagen qui traînera ce boulet pendant encore longtemps. Tant dans ses comptes que pour sa réputation. Mais on parle moins des constructeurs de camions qui ont aussi eu droit à leur affaire. Les amendes sont également tombées. Mais entre l’impunité accordée au délateur et l’appel d’un acteur qui clame son innocence, il y a de quoi dire.
Dans le monde des affaires judiciaires, il est des investigations qui peuvent tomber à l’eau au grand regret des enquêteurs qui détestent rester secs sur le sujet. Mais le temps fait son œuvre, et, dans ce cas, c’est au sens propre comme au figuré qu’il faut l’entendre. Voici l’histoire d’une Peugeot 104 achetée neuve et dérobée à son propriétaire qui, 38 ans après, récupère le même modèle devenu depuis Youngtimer. Enfin, il faudra quand même faire quelques travaux pour être digne de la classification…
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