Essai vidéo - Lexus RX (2023) : le plus américain des SUV japonais
Il rencontre le même gros succès depuis 1997 de l'autre côté de l'Atlantique, et à travers le monde entier. Pour sa cinquième génération, le grand SUV japonais change tout et devient enfin hybride rechargeable. Première rencontre au pays qui lui va si bien et où il réalise son meilleur score depuis toujours : la Californie, au volant de la version 450 +.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,4/20
EN BREF
SUV familial
5e génération
À partir de 88 000 €
Mine de rien, il poursuit son bonhomme de chemin. Depuis 25 ans, 3,5 millions d'exemplaires du Lexus RX ont été vendus à travers le monde. Et même en France, il s'est taillé un certain succès avec 12 000 unités depuis 1997, ce qui était loin d'être gagné. Grand, lourd, premium sans être allemand et totalement en dehors des standards de chez nous, il a néanmoins réussi l'improbable : devenir la Lexus la plus vendue dans l'hexagone.
Son secret ? C'est le premier SUV hybride, un système aujourd'hui commun, mais qui était révolutionnaire en 2005. Autant dire que la cinquième génération, qui débarque en tout début d'année prochaine est attendue comme le messie par la filiale haut de gamme de Toyota, d'autant qu'il adopte pour la première fois une motorisation hybride rechargeable. Nous avons pu en prendre le volant, à Santa Barbara, à 150 kilomètres au nord de Los Angeles, en Californie.
Mais pourquoi une telle destination pour essayer une auto japonaise destinée à circuler également en Europe ? C'est que Santa Barbara, ses palmiers, ses villas cossues et son soap qui a sévi sur nos petits écrans dans les années 80-90, est le spot préféré des retraités américains privilégiés. Ces sexagénaires aisés sont plutôt représentatifs de la clientèle de Lexus. Même si le RX, du long de ses 4,89 m est un véhicule plutôt destiné aux parents avec enfants, on peut présager que ses tarifs, entre 88 000 et 98 500 euros, le réservent plutôt aux grands-parents avec leurs petits enfants.
Que découvriront-ils en observant ce RX 450 h+ (le + étant destiné à souligner la version rechargeable) ? Une auto à la ligne totalement assagie par rapport à ses prédécesseurs et aux frasques stylistiques de Lexus. Comme son petit frère NX, au dessin très proche, le RX abandonne les courbes biscornues et les angles qui lui donnaient l'allure du musée Guggenheim de Bilbao. Évidemment, la calandre est toujours gigantesque, pour coller aux modes du moment, mais le profil est plutôt fluide et dynamique, au point que la forme de la custode arrière lui confère des allures de SUV coupé. Les designers ont réussi à éviter d'alourdir un engin qui pouvait facilement verser dans le mastoc et, jusque sur la face arrière, barrée d'une ligne de LED, l'élégance est de mise.
À l’intérieur, le fan de Lexus ne sera pas dépaysé. l'ambiance particulière à la marque, qui transforme l'intérieur de ses modèles en une sorte de cocon, est respectée. Le conducteur est entouré des commandes nécessaires et à sa droite, la console centrale remonte très haut. On aime ou l'on déteste, et si certains s'en trouvent engoncés, d'autres se trouvent protégés. C'est ainsi entouré que l'on découvre, face à soit un écran numérique plutôt classique et, au milieu du volant, un petit capteur qui veille sur la vigilance du conducteur. Il est capable, s'il détecte un sommeil profond, d'arrêter purement et simplement la voiture jusqu'à l'arrêt total.
Une saine économie de boutons
Mais si l'habitacle de ce Lexus RX 450h est bardé d'électronique, et d'honorables assistances à la conduite, il n'est pas constellé de boutons. Son écran tactile de 14 pouces regroupe toutes les commandes sauf celles, judicieuses, de la clim, accessibles par deux molettes de part et d’autre. Sur la console, seules apparaissent les boutons permettant de varier le mode de conduite (100 % électrique ou hybride) et, bien sûr, la boîte auto façon CVT.
Cet environnement sobre est néanmoins troublé par un agacement : les commandes sur le volant sont elles aussi tactiles. Une fausse bonne idée puisqu’en conduisant, on a une fâcheuse tendance à effleurer les boutons en question, ce qui déclenche, au choix, un changement d'écran ou de station de radio.
Ce petit défaut est néanmoins anecdotique lorsqu'il est comparé aux qualités de fabrication de cet habitacle. Le mobilier, comme les inserts en alu et le cuir synthétique tendu respire la qualité de fabrication et d'assemblage. Le terme premium est souvent galvaudé, ici il n'est pas usurpé, pour le bonheur du conducteur comme de ses passagers, ultra à l'aise aux places arrière. Si le RX n’a pas grandi, il mesure toujours 4,89. L'empattement a quant à lui bondit pour atteindre 2,80 m. Autant dire que l'on peut allonger les gambettes à l'arrière. En revanche, pas question d'allonger la liste des bagages à emporter. Le coffre de 450 l, s'il n'est pas ridicule, n'est pas en rapport avec la grande taille de l'engin. Et ce n'est pas la faute à la batterie, qui trouve naturellement sa place dans le plancher. Les concepteurs de ce RX pensent que leurs clients voyagent légers, et à la vue des chiffres de ventes de ces 25 dernières années, ils ont sans doute raison.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2022
* A titre d'exemple pour la version .
Photos (18)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération